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Le Grenoblois McPhy inaugure à Belfort la plus grande usine d’électrolyseurs de France

Après des débuts un peu compliqués, la société grenobloise McPhy commence à bénéficier de l’effet taille : elle vient d’inaugurer à Belfort, dans l’est de la France, la plus grande usine d’électrolyseurs de France.

Ces électrolyseurs basés sur une technologie dite « alcaline », ont pour rôle de produire industriellement de l’hydrogène vert, de façon propre donc, à partir simplement de l’eau et de l’électricité verte.

Pour sa construction cette usine a reçu une aide de l’Etat dans le cadre de son plan national de développement de l’hydrogène avec une 1ère tranche d’aide publique de 26 millions d’euros.

Dans un premier temps,l’usine produira seulement les structures EPU (Electrolyser Process Unit) qui récupèrent l’hydrogène et l’oxygène en sortie du processus. La fabrication des «stacks» de 4 MW, en l’occurrence le cœur des électrolyseurs où se passe la séparation de la molécule d’eau (H20), doit débuter en 2025 sur une ligne d’assemblage automatisée.

Pour l’heure sur les 100 millions de tonnes d’hydrogène consommés par an, dans le monde, seuls 10 % sont verts. Le champ de développement est donc vaste pour McPhy.

Basée à Grenoble, McPhy était au départ une start-up en passe de devenir une ETI. Elle emploie aujourd’hui 260 salariés en France, Italie, mais aussi en Allemagne.

Elle est issue comme beaucoup d’entreprises du CEA-Leti de Grenoble et des recherches du CNRS.

L’usine elle-même n’emploie pour l’heure que 25 salariés.

Le fait d’avoir EDF présent à son capital, à hauteur de 14 % pourrait bien aider McPhy dans son développement commercial.

Son client de lancement pour cette usine est le groupe allemand de distribution d’énergie HMS Oil and Gas pour un projet de 64 MW dont la mise en service est prévue pour fin 2025.

Bref, McPhy qui s’affiche comme l’un des leaders de l’hydrogène vert en France entend bien désormais, avec cette usine, accélérer son développement à l’international.