Le groupe Air France-KLM reste la première compagnie aérienne à Lyon Saint-Exupéry
Bousculé par ses concurrents, notamment low-cost, puis dopé par l’arrivée de son nouveau patron, le Canadien Ben Smith, comment se porte Air France à Lyon-Saint Exupéry ? Plutôt bien, si l’on en croit les chiffres (une croissance de 4 % en 2019) et si l’on prend en compte l’ensemble des compagnies d’un groupe qui pèse encore un tiers du trafic. Et ce, malgré l’arrêt de trois liaisons, vers Venise, Nuremberg et Bruxelles.
Le groupe Air France KLM qui avec sa filiale Transavia a frôlé l’année dernières les 4 millions de passagers (3,9 millions, précisément, en hausse de 4 % l’année dernière) à Lyon-Saint Exupéry a décidé de monter en gamme.
Le Groupe qui, avec les destinations qu’il assure, pèse un tiers du trafic de Lyon-Saint Exupéry, a dans un premier temps rénové son salon privé à Saint Ex et son agence en centre-ville de Lyon.
Innovation en effet : pour lutter contre la concurrence agressive des low-cost et se distinguer d’eux, il étend son offre Business aux clients de son réseau domestique.
Les clients Business en correspondance sur un vol long ou moyen-courrier depuis ou vers Lyon bénéficieront ainsi désormais sans surcoût d’un service premium harmonisé sur l’ensemble de leur parcours. Air France devient ainsi la seule compagnie aérienne en France à proposer une offre Business sur les liaisons hexagonales.
Ainsi, par exemple, en classe business le passager bénéficiera d’un siège vide à ses côtés pour mieux pouvoir travailler.
65 % des passagers voyagent pour affaires
Il faut savoir que près de 65 % des passagers des vols domestiques sur Air France volent pour affaires. Une manière de les conserver, d’autant qu’Air France qui a tiré un trait sur sa marque Hop! qui assurait le court courrier (il redevient tricolore), se félicite dans le même temps d’avoir amélioré sa ponctualité.
Grâce à une augmentation de ses « avions de réserve », ceux que l’on garde sur le tarmac en cas de problème d’un autre avion, le groupe passe en effet de la 13ème à la 7ème place en matière de ponctualité.
On entre là dans la stratégie de marque voulue par le nouveau patron d’Air France, le canadien Ben Smith qui vise à repositionner vers le haut la compagnie aérienne qui, il faut bien le reconnaître, avait perdu bien des couleurs.
Cela n’empêchera pas des ajustements sur certaines lignes, précise Mathieu Fleisch, le directeur des ventes d’Air France pour la région.
Ainsi, deux destinations assurées au départ de Lyon-Saint Exupéry ont été arrêtées l’année dernière, sur Venise et Nuremberg. Ce sera au tour du Lyon-Bruxelles opéré par Air France d’être stoppé cette année.
La raison : des taux de remplissage trop bas sur ces destinations.
Pas de nouvelles créations de lignes annoncées en revanche pour cette année, mais des augmentations de fréquences ou des modules d’avions plus grands sur certaines lignes.
Reste qu’avec toutes ses marques, le groupe Air France réalise chaque jour au départ de Saint-Ex,104 vols pour 47 villes desservies : 26 sous le logo Air France, 20 sous celui de Transavia, et une pour KLM, en direction d’Amsterdam où se situer le 2ème hub du groupe.
Pour l’heure, dans un climat concurrentiel qui va encore s’aviver avec l’arrivée en juin prochain, après Emirates, de la deuxième compagnie du Golfe, Qatar Airways, c’est surtout Transavia qui tire le trafic à Lyon-Saint Exupéry.
Un Airbus A 350 baptisé « Lyon »
Pour montrer son attachement au Hub lyonnais, Air France a récemment baptisée le deuxième Airbus A 350 qu’il a réceptionné du nom de la ville de
L’occasion pour Mathieu Fleisch aussi de faire savoir que « le groupe emploie plus de 560 collaborateurs en Auvergne Rhône-Alpes, tout en affichant 2,2 milliards d’euros de retombées totales annuelles. »
Sébastien Guyot et Mathieu Fleisch, directeurs des ventes France et Auvergne Rhône-Alpes du groupe Air France
Une manière aussi de se rappeler au bon souvenir de sa clientèle affaires qui pourrait entendre les sirènes d’autres compagnies.
Le point fort du groupe Air France dans la région qui joue la carte du long courrier via ses navettes aériennes vers Orly et Roissy c’est qu’il a en portefeuille 3 200 entreprises en contrat en Auvergne-Rhône-Alpes.
La création d’une classe business sur les lignes domestiques devrait être à même de lui permettre de conserver cet avantage concurrentiel que lui disputent d’autres compagnies, notamment low cost qui tentent aussi de séduire cette clientèle affaires très disputée car à haute contribution dans le comptes…