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Le groupe lyonnais Flic ouvre son huitième restaurant à l’enseigne « Bieh » à Vaise

Bien moins connu que Bocuse ou d’autres célèbres enseignes de franchise, le groupe régional de restauration Flic (Food leasure investment company) développé par Philippe Florentin et Bruno Metzle se développe dans une discrétion toute lyonnaise. Il vient d’inaugurer son neuvième restaurant dans le quartier de Vaise à Lyon et prévoit de croître au rythme de trois à quatre nouveaux établissements chaque année. Prochainement : un établissement à l’enseigne « Zinc-Zinc » dans le pôle de commerces et de loisirs de La Confluence et un hôtel de charme accompagné d’un restaurant « semi-gastronomique » à Limas près de Villefranche-sur-Saône. Tout en développant une société de distribution de plats à domicile et en entreprises au concept novateur.

Philippe Florentin et son associé depuis trente ans, Bruno Metzle sont issus de la communication. Kouro Sivo, l’inventeur de coffret cadeau, c’est eux. Ils aiment donc bien les acronymes qui font de l’effet. Ils ont ainsi baptisé leur groupe « Flic » pour « Food Leasure investment compagny. Et leur dernière enseigne « Bieh » n’est pas le nom d’un restaurant vietnamien, mais l’acronyme de la chanson d’un rappeur américain : « Best I ever had » (soit, le meilleur que j’ai pu avoir » !

Ce goût de la communication accrocheuse leur a plutôt réussi. Les deux compères ont inauguré leur neuvième restaurant lundi 17 octobre, à Lyon-Vaise, face au complexe cinématographique Pathé, et le second à l’enseigne « Bieh »,justement. Difficile de s’y tromper, vu le décor très new-yorkais en briques brunes et la pin-up très années 50 qui orne le menu : il s’agit d’un restaurant servant les plats emblématiques américains : bagels, hamburgers, mais aussi viandes, salades, brownies, etc.

Un concept testé dans le premier « Bieh », rue Tupin dans la presqu’île lyonnaise qui marche particulièrement bien : dès sa deuxième année d’existence, l’établissement réalisait un million d’euros de chiffre d’affaires avec un résultat net de l’ordre de 10 %. C’est le paradoxe de la restauration : les meilleures marges se font sur le moyen et bas de gamme, à condition, bien évidemment, de savoir attirer le client !

Philippe Florentin et Bruno Metzle ont à cet égard le coup de main. Lors du deuxième jour d’ouverture, le nouveau « Bieh » du quartier des Docks à Lyon-Vaise, signé du décorateur lyonnais Fabrice Bolenor, faisait déjà le plein. Il développe 360 m2, propose 150 couverts, plus une terrasse, est ouvert sept jours sur sept, grâce à treize salariés permanents (et huit étudiants à temps partiel pour les coups de feu). Il est vrai que le concept est dans l’air consumériste du temps : le repas moyen oscille autour de 15 euros.

« Notre investissement a été de 800 000 euros pour les travaux et les agencements. Notre objectif-explique Philippe Florentin- est de réaliser 200 couverts par jour en semaine, avec les salariés des nombreuses entreprises du quartier et 400 le week-end, en tablant cette fois sur la clientèle familiale des Monts-d’Or, proches. »

Au cours de leur seconde vie professionnelle, les anciens communicants ont testé un certain nombre de concepts de restaurations : « Itavola », le bistrot italien, « L’aile ou la cuisse », un bistrot de rôtisseur, « Zinc-Zinc », bistrot plus frenchie, et enfin « Bieh ». Pour développer leur groupe de restauration, ils ont maintenant décidé de …tabler sur les deux derniers concepts pour la bonne et simple raison que ce sont eux qui marchent le mieux.

Leur groupe compte désormais sept restaurants (dont deux « Zinc-Zinc » à Paris) et réalise avec 125 salariés, un chiffre d’affaires de 7 millions d’euros, avec un CA prévisionnel 2011 de 10 millions d’euros. « Nous avons prévu de croître au rythme de trois à quatre nouveaux établissements chaque année », assure Philippe Forentin.

Les deux prochains établissement verront ainsi le jour dans le pôle de loisirs et de commerce qui ouvrira ses portes au printemps prochain, à La Confluence, à l’enseigne «Zinc-Zinc » pour l’un ; et pour l’autre près de Villefranche, à Limas, très précisément.

Il s’agira là d’un hôtel de charme de treize chambres, accompagné d’un restaurant « semi-gastronomique » de cinquante couverts, précise Philippe Florentin qui explicite sa philosophie culinaire : « Ce que recherche la clientèle ? Ce sont des endroits où elle se sent bien, avec une cuisine sans prétention, mais très bonne et un ticket moyen ne dépassant pas les 15/20 euros… »

Et ensuite ? « Nous ambitionnons un développement de nos deux enseignes leaders Zinc-Zinc et Bieeh dans les grandes villes françaises, mais aussi à Paris ; ainsi qu’une première implantation de Zinc-Zinc à l’étranger », s’enthousiasme Philippe Florentin.

Avec son partenaire et son fils Lucas il développe également un nouveau concept plutôt haut de gamme de distribution de plats en entreprise ou à domicile : « nosbonsplatschezvous.com », des plats qui se veulent raffinés créés en collaboration avec des chefs lyonnais, tels que Matthieu Viannay ou Christophe Marguin. Un concept qui veut se démarquer des insipides plateaux repas ou des pizzas services.

Pour l’heure, ces développements ont été réalisés pour une bonne part sur les fonds propres de la société Flic. Mais les deux dirigeants ont bien conscience que cette croissance va nécessiter l’arrivée d’investisseurs dès 2012, pour un premier tour… de table, bien évidemment.

Photo (DL)– En médaillon, de gauche à droite : Bruno Metzle, Aurélien Gayet, directeur de l’établissement de Vaise et Philippe Florentin.