Le Ludopole géant de la Confluence à Lyon associera le business et la recherche au ludique
Dans la dénomination de pôle de commerces et de loisirs qui ouvrira ses portes le 4 avril prochain à La Confluence, le second terme apparaît aussi important que le premier. Ce centre commercial de 53 000 m2 accueillera le plus important centre européen de loisirs ludiques : « Le Ludopole ». Au côté d’un Village Joué Club de 2 600 m2, cette nouvelle structure rassemblera une association, une Scop et deux entreprises privées. Il constituera une aire de jeux pour les jeunes lyonnais et leurs parents, mais aussi pour les touristes. Il formera aussi un Cluster. Un concept original qui devrait attirer près de 60 000 personnes par an et tirer la fréquentation du centre commercial.
Décidément, au fur et à mesure que l’on se rapproche de la date d’inauguration du Pôle de commerces et de loisirs de La Confluence à Lyon (le 4 avril), le voile se lève sur le contenu du concept, révèlant des surprises. Ce centre commercial nouvelle génération est bien en passe de renouveler la loi du genre. Tel est l’objectif affiché par son promoteur et gestionnaire, le leader européen des centres commerciaux, Unibail-Rodamco.
On sait déjà que la librairie Decitre utilisera ce nouveau site pour lancer, sur 2 600 m2, son nouveau concept autour du livre numérique.
Mais ce sont les loisirs et surtout les jeux qui devraient amener la plus forte dose d’originalité, mêlant autour du business des jeux, une forte dose ludique, mais aussi de la recherche.
Le poids lourd côté business sera le distributeur français de jeux, Joué Club. Il ouvrira sur 2 600 m2 son premier « Village » en Rhône-Alpes et son plus grand magasin. Un concept qui n’a été pour l’heure testé qu’à Paris et Lille. L’équivalent pour les jeux de ce qu’est l’AppleStore pour l’informatique.
« Avec une place du marché, plusieurs manèges, une fontaine, ainsi qu’un jardin, le magasin sera structuré autour du principe du « shop in shop », dans un décor inspiré des ruelles du Vieux Lyon », précise l’entreprise d’origine bordelaise dirigée par Jackie Pellieux. Une nouvelle et grande vitrine pour cette entreprise dotée de plus de trois cents points de vente, de 1 300 collaborateurs et réalisant 517 millions d’euros de chiffre d’affaires (chiffres 2010).
Contigü à cet immense Village de jeux, le centre européen des loisirs ludiques, baptisé « Ludopole » s’étendra, lui, sur 1 800 m2. Il sortira des normes car il rassemblera sous un même toit, une association, une Scop, ainsi que deux sociétés privées.
Le cœur de ce Ludopole sera une association auparavant installée quai Perrache sur 200 m2, « quai des Ludes » qui pourra cette fois se déployer sur une beaucoup plus grande surface. Sa présidente, Odile Perino, décrit : « On trouvera des jeux pour tous les âges, bébés et adulte compris qui pourront piocher dans 10 000 jeux ou jouets, mais aussi deux espaces de jeux vidéo,, un bar à jeux, une programmation d’animations ludiques toute l’année… »
Un centre de formation unique en Europe (FM2J), organisé en coopérative (Scop) et formant chaque année près de 2 000 professionnels du jeu et des ludothécaires, aura également sa place au sein de ce centre européen du jeu.
Enfin deux magasins de jeux de 50 m2 chacun compléteront cet ensemble : « Jeux Descartes », spécialisé dans la robotique et les jeux scientifiques et « Le Grenier aux jouets », proposant, lui des jeux plus classiques, originaux, provenant de France et d’Europe.
Ce nouveau site devrait attirer les Lyonnais, mais aussi des touristes. Ses promoteurs tablent sur 60 000 visites chaque année. Il devrait donc constituer une des principales locomotives du centre commercial de la Confluence.
Cet investissement représentant au total 1,8 million d’euros n’aura pas qu’un but ludique. Il formera aussi un « cluster créatif ». « Nous allons pouvoir, sur un seul et même lieu rassembler le grand public et les professionnels dans une sorte de laboratoire qui va nous permettre d’aborder de nombreux thèmes tels que l’addiction aux jeux vidéo, les ados et les nouvelles technologies, par exemple », décrit Odile Perino.
Ce site constituera enfin un lieu privilégié oû les fabricants de jeux pourronttester leurs nouveautés. Ils pourront également utiliser le cadre du Ludopole pour lancer, créer des événements. Bref, un grand chaudron ludique ouvert 362 jours par an où travailleront 31 personnes (hors Village Joué Club), ce qui va susciter la création de quinze emplois. Le jeu est aussi un business à prendre au sérieux…