Le musée des tissus de Lyon : suite à la fronde des riverains, Laurent Wauquiez présente une deuxième mouture

En réponse aux diverses attentes, la Région a diminué son programme pour les travaux en réduisant la surface totale du Musée de 1300 m2. L’impact de cette réduction reste très mesuré grâce à l’externalisation de l’atelier de restauration et les réserves des œuvres textiles.

L’incarnation d’une culture portée par la région

Aujourd’hui, avec le projet de Rudy Ricciotti, l’architecte choisi, le Musée des Tissus ouvre une nouvelle page de son histoire. Celui-ci sera accessible à tous les publics et proposera de nouveaux espaces pour approfondir ses connaissances, stimuler sa créativité ou tout simplement se restaurer ou profiter du cadre.

Ce projet à 60 millions d’euros (dont 6 millions d’euros versés par l’État) répond à plusieurs enjeux. D’abord, il s’insère dans le Plan local d’urbanisme de la Ville de Lyon. Aussi, il permet de garantir toutes les fonctionnalités d’un musée moderne avec de grandes surfaces d’exposition.

La première livraison devrait être effectuée en 2026 pour l’hôtel de Lacroix-Laval. L’ensemble du projet devrait être livré en 2028.

Des surfaces retravaillées pour s’adapter aux demandes des riverains

Le projet s’inscrit dans un patrimoine et un bâti dense, de ce fait la Région a souhaité répondre aux souhaits des riverains. Ceux-ci ont été exprimées dans le cadre de l’enquête publique. La complexité de ce projet était donc de trouver un bon équilibre avec le sauvetage de l’esprit du musée tout en baissant le nombre de m2 afin de ne pas amoindrir les espaces végétalisés et de répondre aux attentes des riverains. La modification de surface conduit en parallèle à une diminution de la hauteur de l’ensemble des bâtiments : en termes de surface, le projet est redessiné avec une superficie totale de 5 516 m2.

Le geste architectural est maintenu à l’identique, vu de la rue de la Charité, avec une ouverture sur rue, du jardin.

Un jardin est créé derrière l’hôtel Villeroy, avec un verdissement des toits de l’annexe, pour une vue plus valorisante pour les voisins. VU du ciel,  un effort important de verdissement sera effectué sur l’ensemble de la parcelle.

 

Une architecture qui mêle ancien et moderne

In fine, le musée des Tissus respectera la signature architecturale du projet « Renaissance du Musée des tissus » présentée au concours . Cependant, cette construction bas carbone présente quelques nouveautés comme un gabarit global moins important ou encore un réel effort de verdissement de la parcelle (toit et jardins).

Le projet architectural de Rudy Ricciotti propose de distribuer les espaces de la façon suivante :

– Un espace polyvalent pour accueillir tout type de manifestations culturelles au rez-de-chaussée de l’hôtel  neuf ;

– Les espaces d’expositions temporaires dans les étages de l’hôtel neuf et dans ceux de Villeroy ;

-Le parcours permanent dans l’hôtel Lacroix-Laval avec la possibilité d’accueillir de façon temporaire des activités d’artisanat d’art dans les communs de Lacroix-Laval ;

– Les espaces dédiésr aux activités (café, restaurant, terrasse en rooftop, salles de séminaire) restent dans l’hôtel des tissus, avec un accès à la rue. Les Lyonnais auront la possibilité de profiter de cette offre sans passer par la billetterie. Le jardin sera également accessible gratuitement, assure-t-on du côté de la Région ;

Le projet respecte la partie cours et une partie jardin, caractéristiques du 18ème siècle. En effet, le choix des matériaux, la disposition des bâtiments, l’agencement ont été réfléchis afin de respecter l’histoire des lieux.

Le projet « Renaissance du Musée des Tissus » revu et corrigé se veut  donc un lieu moderne qui respecte son histoire…