Le promoteur lyonnais Didier Caudard-Breille veut construire à Villeurbanne la plus grande ferme urbaine d’Europe
Elle prendrait place au sein de l’incubateur Bel Air Camp 2, qu’il a créé dans les anciennes usines Alsthom et qui accueilleraient, en sus des actuelles, de nouvelles start-up du secteur agronomique.
Le promoteur Didier Caudard-Breille, le patron de DCB International, société de promotion lyonnaise ne s’est pas laissé abattre par l’incendie qui, en octobre 2019, a ravagé l’incubateur qu’il a créé , Bel Air Camp à Villeurbanne. Au sein de cet incubateur, il subsiste actuellement près de 25 start-up contre une cinquantaine auparavant, d’autres reviennent petit à petit.
Son dernier projet qui devrait bénéficier du gigantisme de la “cage Faraday” de l’ancienne usine Alsthom où est installé l’incubateur ( 27 mètres de hauteur !), est une méga-ferme urbaine.
“Bel Air Farm”
Il s’agirait d’un bâtiment fermé en étages d’une emprise au sol d’environ 2 500 mètres carrés.
Son nom de baptême : “Bel Air Farm”
Des nombreuses fermes urbaines sont en projet depuis plusieurs années en Europe, mais elles ne se concrétisent en fait très lentement
Et ce, pour une bonne raison, c’est un investissement très lourd, un coût de production élevé, du fait de solides notes d’électricité, même avec des lampes LED, fonctionnant 24h/24 pour remplacer le soleil.
L’idée est bien sûr d’utiliser de l’électricité d’origine renouvelable qui pourrait être produite sur le site villeurbannais. “Un partenariat avec un producteur ou un vendeur d’énergie pourrait aussi être intéressant”, estime-t-il
C’est la raison pour laquelle, le projet de Didier Caudard-Breille vise surtout à produire des plantes industrielles, des plantes aromatiques ou à destination de la cosmétique, de la parfumerie, de la pharmacie. “Nous produirions cependant de 10 à 15 % de légumes pour la table”, précise le promoteur lyonnais.
“Nous voulons créer une ferme urbaine qui se révèle économiquement viable”, précise-t-il.
Un comité scientifique
Pour s’entourer des meilleures expertises, Didier Caudard-Breille a créé un comité scientifique de sept personnes qui le conseille. Il travaille également en partenariat avec une start-up de Décines, spécialisée dans les fermes urbaines et la recherche agronomique, FUL (Ferme Urbaine de Lyon).
“C’est un projet demandant beaucoup de capitaux, de 12 à 16 millions d’euros, selon la variante que nous choisirons in fine”, explique le chef d’entreprise.
Il est donc à la recherche d’investisseurs pour l’accompagner et verrait sans déplaisir un peu d’argent public accompagner ce projet.
La décision de sa construction devrait être prise d’ici la fin de l’année, pour un démarrage rapide des travaux en 2021.
On parle beaucoup de fermes urbaines, de vraies, technologiques, celles qui sont fermées et non pas sur les toits, mais pour l’instant on en voit peu éclore. “ Au stade actuel des projets que l’on peut connaître, celle que nous voulons construire serait la plus grande d’Europe !”, lance-t-il.
Si tous les clignotants passent au vert, Bel Air Farm pourrait être inaugurée au cours de l’année 2021…