L’échec cuisant du groupe Bolloré dans la voiture électrique de location : Bluely débranché de Lyon

On ne verra plus les voitures Bluecar de Bolloré dans les rues de Lyon. Après Autolib à Paris, puis Autocub à Bordeaux, Bluely, le service de location de voitures électriques du groupe Bolloré vient à son tour de mettre la clé sous la porte à Lyon.

“ Nous sommes malheureusement au regret de vous annoncer que le service Bluely est définitivement fermé. Nous vous remercions de votre soutien et de votre compréhension et restons à votre disposition pour toute information complémentaire…” était-il sobrement annoncé en tête de la page d’accueil du site Bluelyl de Lyon quelques jours avant l’arrêt du service.

Engagée depuis 2013, l’aventure a pris fin lundi 31 août, à midi pour Bluely, le service de voitures électriques en libre-service déployé dans les rues de Lyon.

Six millions de kilomètres parcourus

Pourquoi maintenant, alors que l’affaire paraissait bien engagée et que le nombre de voitures et de facto d’utilisateurs grimpaient d’année en année depuis sept ans ?

Selon les chiffres qui avaient été divulgués par l’opérateur l’année dernière,, en six ans, 735 000 locations de voitures électriques avaient été effectuées soit près de 6 millions de kilomètres parcourus…

En 2019, avec ses 51 stations à Lyon et à Villeurbanne, Bluely affichait plus de 10 000 abonnés actifs (10 300, très précisément).

Ceux-ci utilisaient 250 voitures électriques en libre-service et 500 bornes de recharge réparties sur la Métropole de Lyon et 10 communes avoisinantes, dont l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry.

Mieux même, le 2 octobre 2019 Bluely avait lancé, une offre de location longue durée permettant aux abonnés de louer un véhicule pour plusieurs heures à moindre frais. Les utilisateurs pouvaient ainsi opter pour un forfait de 4 heures à partir de 19,90 euros ou de 6 heures à partir de 29,90 euros.

Qu’est-il donc arrivé ? Selon le groupe, Bluely n’était pas assez rentable… Et la crise du coronavirus n’a pas arrangé les choses…

Ce serait donc le concept même qui n’aurait pas répondu aux attentes de son promoteur, puisque Autolib a été débranché à Paris, de même que le même jour qu’à Lyon, Autocub à Bordeaux.

« Malgré tous nos efforts depuis désormais plus de 6 ans, le manque de rentabilité du service, situation accentuée ces derniers temps par la crise sanitaire et économique liée au Covid-19, nous amène à prendre cette difficile décision », précise le groupe Bolloré.

Le Covid-19 aurait donc été le prétexte d’un arrêt.

Pas une bonne nouvelle non plus pour la Métropole, cette fermeture.

Il était en effet prévu à l’origine que la mise à disposition de la voirie de l’agglomération pour permettre à Vincent Bolloré de créer ses stations dotées de bornes de recharge, était censé permettre à la Communauté d’agglomération de toucher 500 euros par an et par station, le tout assorti d’un reversement à l’agglomération de 1,5 % du chiffre d’affaires.

Des ressources qui vont donc disparaître.

Un autre service à Lyon pour remplacer Bluely ?

A l’occasion de la fermeture de Bluely, le nouvel éxécutif vert de la Métropole de Lyon a indiqué qu’elle souhaitait pour pallier la disparition de Bluely, déployer « un nouveau dispositif d’autopartage », en veillant à ce que « l’offre de service puisse reprendre dans des délais acceptables ».

Des discussions ont ainsi déjà été amorcées avec EasyVia, filiale EDF ; mais aussi avec Lyon Parc Auto, qui fournit déjà un service d’autopartage et auquel il a été demandé d’améliorer son offre…

On verra donc encore des voitures électriques en location, dans les rues de Lyon et de la Métropole…

Photo (DL)-Les voitures Bluecar de Vincent Bolloré et en médaillon, la signature du protocole d’accord entre Gérard Collomb et l’homme d’affaires lors du lancement de Bluely, en juin 2013.

La location de voitures électriques à Lyon est-elle toujours possible malgré l’échec cuisant du groupe Bolloré ? *

La réponse est oui, mais avec quelques nuances. Il existe encore des offres de location de voitures électriques à Lyon, mais elles sont moins nombreuses. Comme il a été dit plus haut, d’autres acteurs essaient de prendre le relais. Mais en attendant, les Lyonnais peuvent toujours louer des voitures électriques auprès d’autres opérateurs, qui proposent des offres variées et complémentaires.

En effet, des petites structures mettent à la disposition de la population, des véhicules électriques. Elles proposent la location de voiture électrique courte durée, des voitures électriques en libre-service ou en réservation, avec des tarifs variables selon la durée et la distance. Toutefois, ces offres sont encore limitées en termes de disponibilité et de couverture géographique, et elles ne sont pas forcément adaptées à tous les besoins. Il faut donc bien comparer les différentes options avant de choisir la location de voitures électriques à Lyon.

Il existe également des services de covoiturage, qui mettent en relation des conducteurs et des passagers souhaitant partager un trajet en voiture électrique.

La location de voitures électriques à Lyon est donc toujours possible malgré l’échec du groupe Bolloré, mais elle nécessite de s’adapter aux nouvelles offres disponibles sur le marché.

 

 

 

 

 

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* complément d’information à caractère commercial