Les Agences sanitaires, l’Anses et l’ANSM se rapprochent pour construire un bâtiment commun de 8 300 m2 à Gerland
Deux Agences sanitaires, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) et l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) ont décidé de rapprocher certaines de leurs activités scientifiques et de les regrouper dans un nouveau bâtiment. Ce projet qui verra le jour en 2024 a pour but d’ancrer encore davantage les deux agences sanitaires au sein du pôle de compétitivité mondial lyonnais, dédié à la santé et aux maladies infectieuses.
Afin de rapprocher certaines de leurs activités au bénéfice d’une meilleure protection de la santé, pour l’Homme, les animaux et l’environnement, les deux agences santaires, l’Anses et l’ANSM ont décidé de regrouper dans un même bâtiment à Lyon-Gerland le laboratoire lyonnais de l’Anses et une partie de la direction des contrôles de l’ANSM.
Au terme du concours d’architecte, le projet du cabinet Pargade Architectes a été retenu par le jury.
Le démarrage des travaux est prévu en 2022, pour une livraison en 2024.
Les deux agences bénéficieront au sein de ce nouveau bâtiment de 8 300 m2, de laboratoires perfectionnés et d’un plateau de biologie moléculaire où les équipements de pointe, comme des technologies de séquençage du génome, pourront être mutualisés.
Implanté au cœur du Biodistrict Lyon-Gerland, quartier réunissant de nombreux acteurs publics et privés de la santé et des sciences du vivant, le nouveau bâtiment sera construit sur une parcelle qui est propriété de la ville de Lyon et occupée par le laboratoire de Lyon de l’Anses, dont les bâtiments seront démantelés.
Pour ce projet dont le coût total est estimé à 32,5 millions d’euros, l’Anses et l’ANSM ont bénéficié d’une subvention à hauteur de 12 millions d’euros de la métropole de Lyon.
La ville de Lyon, attachée à l’approche One health qui sous-tend ce projet de rapprochement de l’Anses et l’ANSM le soutient financièrement à hauteur de 2 millions d’euros HT, au titre de la démolition du bâti et de la dépollution de la partie est du site.
Mini forêt de…500 arbres
Les deux agences se partagent le reste de l’investissement à parts égales.
Au sein de leur future implantation commune, l’Anses et l’ANSM partageront leurs réflexions stratégiques et mettront en commun leurs équipements dans une approche transversale englobant la santé humaine, la santé et le bien-être des animaux et la protection de l’environnement.
Les équipes du laboratoire de Lyon de l’Anses sont reconnues pour leurs travaux sur la lutte contre la résistance aux antibiotiques, les risques sanitaires liés à des pathologies animales émergentes telles que les maladies à mycoplasmes ou à prions, éventuellement transmissibles à l’Homme, et la surveillance épidémiologique des maladies animales et végétales ; ainsi qu’à la sécurité de la chaîne alimentaire.
Les équipes de l’ANSM qui rejoindront le bâtiment sont aujourd’hui basées à Lyon et à Saint-Denis (Ile-de-France).
L’équipe de Lyon, spécialisée dans le contrôle de la qualité et de la sécurité des vaccins, est leader au niveau européen du processus de libération de lots de vaccins, tandis que les équipes parisiennes assurent le suivi de la qualité et de la sécurité des médicaments dérivés du sang, soumis également au même processus de libération de lots, selon la Directive Européenne en vigueur, et la surveillance du marché de médicaments biotechnologiques innovants.
Le bâtiment de cinq étages accueillera 150 personnes, dont 80 de l’Anses et 70 de l’ANSM. Il recevra également des étudiants en thèse et en master, pour un total de 180 postes de travail.
Une particularité du projet architectural est d’inclure le végétal, avec un toit végétalisé et un patio au troisième étage, ainsi que la plantation d’une « mini-forêt » de 500 arbres sur la parcelle, conçue comme un écosystème autonome composé d’espèces locales…