Les énergies renouvelables décollent en Afrique
La onzième édition du Forum Eurafric a ouvert ce mardi matin à la Cité Internationale de Lyon (1). Il, est placé sous le signe des énergies renouvelables qui se développement rapidement en Afrique subsaharienne. De nombreuses entreprises européennes et rhônalpines sont présentes sur ce marché.
Au Tchad la société ENERCAP a commencé à distribuer avec l’Etat, 200 millions de lampes basse consommation qui permettront au pays d’effacer les heures de points qui fragilisent un réseau électrique sous tension. L’entreprise distribue aussi des ampoules solaires, qui comportent un petit panneau photovoltaïques et dispense quelques heures d’une lumière faible certes, mais moins onéreuses que celle d’une lampe à pétrole. Mamadou Ba Demba, secrétaire général de l’Agence des Eco Villages, explique comment 14 villages sénégalais veulent être vertueux sur le plan énergétiques en recourant aux énergies renouvelables.
Partout, des systèmes photovoltaïques commencent à fleurir, au Mali au Burkina Faso. Des centrales photovoltaïques poussent au Bénin, au Tchad, construites par des grands groupes européens ( Schneider, Siemens), des entreprises de Rhône-Alpes ( Soitec) ou des petites et moyennes entreprises régionales (Auversun). Le onzième Forum Eurafric qui se tient à Lyon jusqu’à mercredi, reflète cet incroyable dynamisme.
Plusieurs facteurs
Cette croissance du marché des énergies renouvelables, singulièrement du photovoltaîque est le fruit d’ne combinaison de facteurs. Les capacités mondiales de cellules font baisser les prix. Fabricants et installateurs se livrent une concurrence positive pour prospecter les marchés, et font preuve d’imagination.
Les pays africains de leur côté, connaissent pour beaucoup un taux de croissance très positif qui tourne souvent autour de 5%. L’augmentation du prix des matières premières, et du pétrole, explique en partie cette hausse Mais en même temps de nombreux pays ne veulent pas demeurer dépendant des énergies fossiles, dont certains ne disposent pas.
Des financements internationaux permettent de financer des projets de tailles diverses. Des aides arrivent aussi dans le cadre des Mécanisme de Développement Propre (MDP) qui n’ont pas été supprimés pour l’Afrique après la fin du protocole de Kyoto.
Mobilisations locales
Il faut évidemment ajouter à cela, dans de nombreux pays, une décentralisation politique qui donne du poids aux initiatives locales. Les sociétés africaines, malgré leurs difficultés économiques, progressent souvent vers des politiques de respecte de l’environnement, d’économie d’énergie.
L’Afrique a encore fort à faire pour apporter une énergie bon marché et propre à ses habitants. Seuls 17% des foyers africains ont un accès à l’électricité. Le marché est immense et c’est un enjeu environnemental et énergétique considérable.