Les raisons de la perte d’attractivité de Lyon : elle était toujours 1ère, mais passe 2ème derrière Toulouse, pourquoi ?
Chaque année, en effet l’entreprise de conseil en immobilier Arthur Loyd mesure l’attractivité des grandes villes françaises dans son baromètre dont c’est la septième édition en 2024.
Cette année, pour la première fois depuis des lustres, ce n’est plus Lyon mais Toulouse qui trône au sommet de la catégorie «Très grandes métropoles». «À un fil de canut près… Lyon n’accède cette année qu’à la deuxième place du classement des Très Grandes Métropoles. Un coût de l’immobilier résidentiel particulièrement élevé nuit à l’attractivité de la Ville Lumière, qui ne se positionne ainsi qu’à la cinquième place du classement en termes de qualité de vie», explique Arthur Lloyd dans le commentaire sur ce classement.
Plus précisément, Lyon a reçu une note totale de 0,508 contre 0,521 pour la capitale de la région Occitanie.
L’une des raisons mises en avant de ce recul de la métropole lyonnaise, tient donc au coût élevé de l’immobilier résidentiel qui nuit à son attractivité. Et ce, malgré son offre d’enseignement supérieur étoffée et des équipements urbains de qualité.
Outre l’immobilier, Arthur Lyod pointe du doigt un autre domaine dans lequel Lyon recule : celui de l’accueil des entreprises où la capitale des Gaules est surpassée par Lille.
Il est vrai que les efforts importants effectués par la précédente mandature beaucoup plus « business friendly », que l’actuelle ; tel le dispositif de « Lyon Ville de l’Entrepreneuriat », par exemple, qui regroupait tous les acteurs économiques, voire encore l’accompagnement important effectuée en faveur des « Pépites », ces PME que la ville essayait d’élever au rang d’ETI, sont désormais passés sous les radars.
L’économie n’est plus la première préoccupation de l’exécutif écologiste et cela se ressent donc dans ce classement.
Un peu de positif néanmoins dans ce palmarès. Arthur Lloyd voit cependant d’un bon œil «les dernières annonces de la Métropole de Lyon sur le sujet du logement, visant une rénovation des passoires thermiques» et juge néanmoins la politique d’accueil d’entreprises favorisée «par une fiscalité attractive, de même qu’une offre adéquate de bureaux neufs».
«Avec plus d’un million d’emplois recensés dans son aire d’attraction, et un faible taux de chômage, Lyon demeure l’un des principaux moteurs de l’économie française», modère ainsi le baromètre.
Reste que la perte d’attractivité est bien là…
(*) Les indicateurs de ce baromètre sont issus de sources officielles et de données publiques et professionnelles. Ils sont regroupés en quatre thématiques : vitalité économique ; qualité de vie ; accueil des entreprises et immobilier professionnel ; et enfin, connectivité, capital humain et transitions.