Leur rôle, orienter les milliards du plan de relance : nomination de deux “sous-préfets à la relance” en Isère et en Haute-Loire
Leur objectif : orienter les milliards d’euros du Plan de relance (100 milliards au total, rappelons-le), sur les territoires. L’Etat vient de nommer un premier contingent de 30 “sous-préfet à la relance”. Deux devraient prendre leur poste d’ici la fin du mois de novembre en Auvergne-Rhône-Alpes : en Isère et en Haute-Loire.
Pour que l’économie française reparte au plus vite, le gouvernement a lancé, on le sait un “Plan de relance” d’un niveau jamais observé dans l’histoire de l’économie française : 100 milliards d’euros.
Mais alors qu’une s’attend avec le 2ème reconfinement à une rechute dU PIB au 4ème trimestre 2020, encore faut-il que ce plan fasse vite ressentir ses effets sur les territoires et pas seulement au sein des grands groupes internationaux.
Tel est le rôle assigné à une nouvelle sorte de haut fonctionnaire que vient de mettre en place le gouvernement : “les sous-préfets à la relance”.
Pour l’heure, il n’y en a que deux en Auvergne-Rhône-Alpes, nommés-c’est à la demande des préfets- dans la région : en Haute-Loire et en Isère. Pas dans le Rhône.
On ne connaît pas encore le premier, mais le second, vient d’être nommé.
En Isère, le titulaire a pour nom Samy Sisaid. Ce jeune ingénieur vient d’être nommé très précisément, selon la dénomination administrative, “ sous-préfet, chargé de mission, sous-préfet à la relance économique auprès du préfet de l’Isère.”
Il est chargé, explique-t-on à la préfecture de Grenoble où il sera basé, “dans le contexte économique particulier lié à l’épidémie de Covid-19, de l’animation et du suivi partenarial des mesures du Plan de Relance.”
Son rôle sera de “coordonner la mise en œuvre des réformes prioritaires du gouvernement”.
Enfin, c’est lui qui sera chargé “du portage de projets complexes impliquant de nombreux partenares sur le territoire”. Un territoire qu’il devrait donc sillonner.
Toutes les cases de la méritocratie républicaine
Ce nouveau poste qui n’existait pas auparavant a été dévolu pour l’Isère à un ingénieur qui a fait ses études au fameux lycée Henry IV à Paris et a coché toutes les cases de la méritocratie républicaine, en passant notamment par l’Ecole des Mines, Polytechnique, mais aussi Berkeley aux USA.
Il était, depuis deux ans, responsable des études de l’Ecole de biologie industrielle de Cergy, en région parisienne.
Cette nomination constitue la manière pour le gouvernement de répondre à l’appel de certains préfets de régions et de départements, estimant leurs administrations surchargées depuis le début de la crise. Mais aussi de faciliter le dialogue avec les élus et les citoyens sur le terrain, en décentralisant l’action publique dans le cadre de la crise Covid.
Samy Sisaid arrivera en Isère d’ici à la fin du mois de novembre.
Le gouvernement vise l’installation de 30 nouveaux sous-préfet à la Relance économique, dont 10, ont pour le moment été nommés.
Ils sont destinés à rester en poste un ou deux ans selon le gouvernement. Le temps de redonner des couleurs aux PIB de chaque département, dans l’objectif de sauver un maximum d’emplois en faisant face au rouleau compresseur de la crise.
Un rôle sûrement difficile, mais aussi sans doute un tremplin pour les jeunes fonctionnaires qui seront chargés de ces nouvelles fonctions richement dotées de moyens…