Lyon City Boat réceptionne un nouveau bateau 100 % électrique, de 150 places : le Navilys II
Il est conçu pour accueillir deux piles à combustible. C’est le septième bateau de la société organisatrice de croisières sur le Rhône et la Saône qui voit son chiffre d’affaires croître chaque année à deux chiffres. Un nouveau bateau restaurant accostera en outre, à l’automne quai des Célestins à Lyon.
C’est l’ancien maire de Lyon, Michel Noir qui, avec son Plan Lumière, a donné le top départ de la croissance de Lyon City Boat, la société lyonnaise organisatrice de croisières-promenades sur la Rhône et la Saône.
« Lorsque nous avons débuté nos croisières nocturnes, en 1984, elles se faisaient dans la nuit la plus absolue », se remémore Jean-Marc Provent, directeur général de Lyon City Boat, créateur de la société en compagnie de Sylvain Rosier, président de la société.
Portée par le Plan Lumière, puis le classement d’une bonne partie du Lyon historique au Patrimoine mondial de l’Unesco et le développement du tourisme qu’il a suscité, Lyon City Boat connaît chaque année un développement à deux chiffres (+ 30 % au cours des deux dernières années).
Cette société qui a réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires de 5 millions d’euros en 2016 a désormais dépassé les 200 000 passagers transportés.
Elle s’appuie sur trois métiers, les bateaux-restaurants à l’instar de l’Hermès, le premier à naviguer, les bateaux-événementiels, puis les bateaux-promenade comme les deux Navilys électriques.
L’entreprise lyonnaise vient de réceptionner le septième bateau de sa flotte, 100 % électrique : le Navilys II qui s’ajoute au Navilys I.
Le septième de la flotte
« Nous sommes l’une des rares sociétés en Europe disposant d’une flotte de bateaux promenades à propulsion exclusivement électrique », se félicite Sylvain Rosier.
Pour être plus précis, le Navilys II qui peut transporter 150 passagers, s’il est doté de panneaux solaires, dispose aussi d’un moteur thermique pour la production d’électricité lorsqu’il est à quai et pour des raisons de sécurité. Mais ce bateau de vingt-cinq mètres de long dont la vitesse maximum est de 20 km/h assure une propulsion totalement électrique lorsqu’il quitte ses amarres. C’est donc dans le silence que les touristes peuvent découvrir Lyon, la Saône et le Rhône.
Un nouveau bateau-restaurant à l’automne quai des Célestins
« Un bateau conçu dès l’origine pour avoir une empreinte énergétique la plus faible possible avec la volonté d’anticiper les prochaines révolutions technologiques », précise le directeur général de Lyon City Boat. Ainsi, ce bateau bénéficie de deux emplacements susceptibles d’accueillir deux piles à combustible fabriquées par une société grenobloise, permettant, à partir de l’hydrogène, au bateau de produire sa propre électricité.
Seul hic, ce qui paraît incroyable en cette période post COP21 : la législation ne permet pas pour l’instant leur utilisation, selon Jean-Marc Provent, pour des raisons de sécurité !
Ce bateau est d’ailleurs privatisable pour les événements d’entreprise, cocktail, réunions ou séminaires.
Surfant sur la vague touristique, l’entreprise continue à investir, Sylvain Rosier estimant l’investissement global à 5 millions d’euros « générant la création de douze emplois locaux à court terme et de dix-huit, avant la fin 2018. »
Un nouveau venu va en effet compléter la flotte de Lyon City Boat cet automne, avec un bateau-restaurant de cinquante mètres qui sera accosté quai des Célestins à Lyon, portant la flotte de l’entreprise à huit bateaux. Et ce n’est sans doute pas fini…