Lyon-Confluence 2 : un nouveau quartier écolo-compatible Grenelle de l’Environnement
Après la première phase du projet Confluence à Lyon, son architecture dense, son bassin nautique, ses pôles loisirs et médias (Progrès, Espace Groupe et d’ici 2013 Euronews), voici Confluence 2 qui ne lui ressemblera en rien.
Le Grenelle de l’Environnement est passé par là : Confluence 2 sera vert, dédié aux modes de déplacements doux avec une multiplication des cours intérieures jardinées et des commerces de proximité en rez-de-chaussée des immeubles. Il sera en outre doté de deux tours en bout du cours Charlemagne, tandis que certains bâtiments de l’ex-Marché de gros seront conservés et qu’un pont permettra de relier le nouveau quartier à Gerland.
C’est reparti pour dix ans ! Alors que la première phase du projet Confluence prend sérieusement tournure, Gérard Collomb, maire de Lyon a lancé la phase 2, le mercredi jeudi 10 décembre. A quoi ressemblera la partie Sud de la Confluence qui va de l’entrée des anciennes Halles (l’ex-Marché d’Intérêt National, parti dans la banlieue Est) à la Mulatière, à la rencontre de la voie ferrée, ?
Disons le tout net : Confluence 2 ne ressemblera en rien à Confluence 1. Herzog et de Meuron, le cabinet d’urbanisme de Bâle chargé de définir avec les équipes municipales l’avenir de cette zone de 37 ha (41 ha pour Confluence 1), a pondu un projet qui porte la trace du Grenelle de l’Environnement, passé par là entre-temps. Et qui intègre même ce que le Grenelle avait oublié, mais qui devrait resurgir tôt ou tard dans le Code de l’urbanisme, une forte présence végétale. Normal : on constate un abaissement des températures de l’ordre de deux degrés lors des canicules lorsqu’un quartier est bien arboré.
Telle est la première caractéristique de Confluence 2 confiée au paysagiste Michel Desvigne. L’urbanisme du futur quartier multiplie les arbres, de plus en plus nombreux au fur et à mesure que l’on se rapproche de son extrémité, baptisé « Le Champ » ou « Campo », lequel constitue un quasi-parc, peu dense en matière de bâtiments.
On y retrouve des rues, dotées de commerces de proximité au rez-de-chaussée des deux tiers des immeubles, ainsi que de nombreuses cours intérieures « jardinées », est-il précisé. La mixité habitat/emploi s’imposera : 45 % de la superficie sera dédiée aux logements et 45 % aux bureaux, le commerce et le culturel se partageant les 10 % restants.
« Ce sera un quartier consacré aux modes de déplacements doux », insiste Gérard Collomb. Il est vrai que les futurs habitants n’auront pas beaucoup de choix. Confluence 1 a prévu 2 parkings par logement. A Confluence 2, il n’y en aura plus que 0,6 par appartement et 0,5 pour 100 m2 de bureaux… Et encore, lesdites voitures seront surtout stockées en périphérie du quartier pour ne pas engorger les futures rues et placettes. Il subsistera tout de même 1 000 places de parking public, le long du quai Perrache.
Pour laisser une large place à la nature, surtout vu le prix des terrains, il faut densifier l’habitat et les bureaux, mais de manière écolo-responsable. Les immeubles seront de toutes tailles afin de permettre à la lumière et au soleil de leur prodiguer un maximum de bienfaits. On verra apparaître en outre, comme un signal, deux tours en bout du Cours Charlemagne. Cela risque de faire grincer quelques dents. Ce qui amène le maire de Lyon à bien préciser qu’il n’y aura que deux tours, pas très hautes par ailleurs, sachant que le quartier qui leur sera dévolu est et restera la Part-Dieu.
Pour compléter la description du futur quartier, ajoutons-y le maintien de certains éléments de l’ancien Marché de gros (l’ex-MIN), dont notamment le grand porche d’entrée et l’ex-Halle aux Fleurs.
Un pont jeté au-dessus du Rhône permettra enfin au quartier de s’ouvrir vers Gerland, tandis qu’un ponton destiné aux piétons pourra permettre aux habitants de renouer avec le fleuve Rhône pour pallier l’inconvénient majeur du quartier : la barrière infranchissable que constitue l’autoroute A 7 avant le tunnel de Fourvière.
Cette portion d’autoroute n’est pas prête d’être transformée en boulevard urbain. Il faudrait pour ce faire que le Contournement Ouest de Lyon voit le jour…un jour. Et là, pour l’heure, pas l’ombre d’un début de décision…