Lyon va accueillir fin septembre son premier « Festival Street Food »
Un vrai pari à 300 000 euros. Créé par deux trentenaires lyonnais, ce 1er Festival accueillera des food-trucks, mais aussi des stands de cuisine de tous styles, asiatique-Hong Kong sera en vedette- mais aussi d’autres origines ou bistronomiques. Des chefs lyonnais accompagneront ce Festival qui accueillera aussi une librairie gastronomique, ainsi que des concerts. Il se déroulera aux Subsistances.
La « Street-Food » est très tendance actuellement, à telle enseigne que le Guide Michelin vient d’octroyer ses premières étoiles à ce type de restaurants de plein air (à Singapour, en l’occurrence).
La mode a d’abord été portée par les food-trucks qui ont tendance à se développer en nombre et en qualité.
D’où l’idée originale de deux trentenaires lyonnais, Thomas Zimmermann et Emeric Richard.
Ils ont décidé de lancer, en partenariat avec les Subsistances à Lyon, où cette manifestation prendra ses aises, le premier Festival de Street Food de Lyon. Il se déroulera du vendredi 23 au dimanche 25 septembre.
Un vrai pari à 300 000 euros, budget de la manifestation : un coût impacté par les problèmes de sécurité et de logistique, toujours importants en matière de gastronomie, expliquent les deux organisateurs.
Ce Festival accueillera sous la célèbre verrière des Subsistances, site magnifique en général plutôt dévolu aux manifestations culturelles, pas moins de dix-sept stands de restauration dont quelques asiatiques. Normal : ce Festival a décidé de donner un coup de projecteur sur Hong Kong oû la street food s’épanouit pleinement.
Mais on y trouvera aussi des stands tenus par des jeunes chefs lyonnais dans la veine bistronomique, tels que Tabata Mey (ex-Groupe Bocuse), le chef du Substrat, Hubert Vegoin, Mathieu Rostaing (Café Sillon), mais aussi le chef lyonnais bien connu Joseph Viola (Daniel et Denise), Matthieu Viannay (La Mère Brazier), mais encore Sébastien Bouillet, le pâtissier globe-trotter, etc.
A l’extérieur, dans la cour, un Food Trucks Circus rassemblera six camions qui délivreront leurs saveurs.
On y trouvera aussi une librairie gourmande, mais encore des concerts de musique (rock, funk/jazz, notamment) programmés pendant ces trois jours.
Un Festival se voulant familial
Mais ce n’est pas tout. Ce festival se voulant familial et pas seulement destiné aux fans de fooding, les enfants bénéficieront de masters class avec Gregory Cuilleron, le médiatique chef lyonnais. Ils y trouveront aussi une « mini-ferme ».
Enfin samedi et dimanche, le camion-magasin « l’Epicerie mobile », déploiera un marché accueillant huit producteurs locaux.
Les deux créateurs de ce Festival, Thomas Zimermann qui a passé quatre ans chez Fauchon à Hong-Kong avant de travailler huit ans aux USA et Emeric Richard qui est aussi passé par Hong Kong en représentant en Asie le transporteur Geodis, connaissent bien ce monde de la Street-Food. Ils en ont même fait leur métier.
Ils ont créé il y a trois ans le « Food trucks Gourmet », mettant en place des événements gourmands à base de Food Trucks.
La Caravane de Food Trucks des Nuits Sonores, c’est eux ; de même que le Village qui s’est récemment déroulé à la Part-Dieu.
Leurs plus gros clients : les entreprises
Une des opérations à Lyon de « Food Truck Gourmet »
L’une de leurs plus belles opérations : l’impressionnante journée Google « pour les pros » du printemps dernier qui a drainé 1 200 patrons de PME, TPE, commerçants et artisans à la CCI de Lyon. Leurs plus gros clients sont en effet les entreprises.
Pour essayer de rentrer dans leur investissement les deux créateurs de ce nouveau Festival ont dû se résoudre à faire payer l’entrée : 5 euros ou 4 euros, en pré-vente sur Internet (pass de trois jours à 8 euros).
Ils savent qu’hormis un énorme succès, ils perdront de l’argent (leurs prévisions portent sur dix mille personnes). Mais leur première priorité n’est pas là.
Ils entendent se servir de ce 1er festival comme tête d’affiche pour développer leur activité Food Truck, le reste de l’année. Mais ils veulent aussi frapper fort d’entrée pour pérenniser ce Festival destiné à devenir annuel. Voire même un peu plus, avec peut-être une édition de moindre ampleur qui pourrait se dérouler en hiver.
Mais auparavant, le plus dur est à venir : il leur reste à réussir cette première édition…