Maviflex veut développer en Rhône-Alpes une forme de Vélo’v pour entreprises
Spécialisée dans la fabrication de portes souples industrielles, la société lyonnaise Maviflex vient de créer une filiale destinée à développer un concept proche du Vélo’v lyonnais, mais à destination des entreprises. En compagnie de la société parisienne Green On, ses deux dirigeants proposent d’installer et de gérer au sein des entreprises une flotte de vélos et de scooters électriques pour permettre à leurs salariés de se déplacer de la manière la plus verte qui soit. Une diversification dont les premiers tours de roues semblent prometteurs.
« L’idée nous a séduits. Il peut paraître surprenant qu’un fabricant de portes souples industrielles se diversifie dans les transports écologiquement durables. Mais si l’on y réfléchit, avec les économies d’énergies qu’elles ont pour but de procurer, nos portes jouent aussi un rôle écologique. Il existe donc une cohérence. »
Dirigeant Maviflex avec sa sœur, Anne-Sophie Panseri (*), Romain Simon a été emballé lorsque la société parisienne Green On leur a proposé d’installer un parc dédié aux transports verts au sein de leur entreprise de 80 salariés, basée à Décines (Rhône).
Le principe est simple. Green On installe au sein de l’entreprise un parc de deux roues électriques habillés à ses couleurs. Avant d’emprunter un deux roues, les salariés le réservent sur un portail de réservation en ligne, associé à la délivrance automatisée des clés des véhicules. Green On fournit le package complet : l’entretien, les assurances, l’assistance. Le tout est évidemment gratuit pour les salariés.
Selon leurs besoins, ces derniers utilisent les vélos à assistance électrique ou des scooters électriques. Et ce, pour tous types de besoin : pour effectuer le trajet domicile travail, pour se rendre d’une unité de fabrication à une autre, voire même, pourquoi pas, pour rencontrer des clients.
« Après une formation globale et une inauguration de notre parc de vélos, fin mars, le concept a reçu un bon accueil de la part de nos salariés, même s’il est encore trop tôt pour tirer un premier bilan », reconnaît Romain Simon.
Mais ce premier contact a été si bon entre les deux entreprises que les deux dirigeants de Maviflex ont tout bonnement proposé d’assurer le développement du concept Green On en Rhône-Alpes. Marché conclu !
Une société dédiée vient d’être créée et un partenariat a été mis en place avec la société lyonnaise Velogyk pour la logistique. Des contacts avec des entreprises amies ont d’ores et déjà été engagés pour vendre le concept. Ils pourraient prochainement déboucher « Nous avons un bon réseau. Notre propre parc nous sert de site pilote. Nous escomptons arriver à l’équilibre dès la première année car nous tablons sur un effet boule de neige », estime, enthousiaste, Romain Simon.
Au passage, Maviflex a récupéré un petit marché puisque la société de Décines fabrique pour Green On « les racks » sur lesquels les deux roues sont fixés.
Green On tisse peu à peu sa maille au plan national. La société parisienne a déjà installé des parcs à véhicules verts à la Banque de France, chez Effia, une filiale de la SNCF et chez STMicroelectronics. Pas de raison pour qu’un développement similaire ne se produise pas en Rhône-Alpes.
L’entreprise, elle, y gagne : elle économise à la fois sur les frais kilométriques, les notes de taxis et la TVS (taxe sur les véhicules de société). Tout en jouant un rôle citoyen en économisant le CO2. Et en le faisant savoir. Bon à la fois pour les finances et pour l’image ! Mais ce seront les salariés qui feront ou non le succès du concept.
(*) Anne-Sophie Panseri est également présidente à Lyon de l’association FCE « Femmes chef d’entreprise » qui regroupe près de 150 executive women.