Meilleur aéroport européen de sa catégorie, Lyon-Saint Exupéry ne compte pas s’arrêter en si bon chemin…
Le 26 juin dernier, la 15ème édition des ACI Europe Best Airport Awards a consacré l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry dans la catégorie des meilleures plateformes accueillant 10 à 25 millions de passagers par an. Et l’aéroport, qui a reçu son prix ce matin, envisage de tout faire pour conserver sa place l’an prochain. New York, Pékin, en ligne de mire ?
Les fruits de trois ans de travail. C’est non sans fierté que le président du Directoire d’Aéroports de Lyon Tanguy Bertolus s’est vu remettre lundi matin le prix du « Meilleur aéroport européen » pour la catégorie des 10 à 25 millions de passagers des mains du Directeur Général de l’ACI Europe Olivier Jankovec.
En juin dernier, l’aéroport de Lyon-Saint Exupéry avait été sacré lors des Best Airport Awards, organisé par ACI Europe, devant Venise-Marco Polo. « C’est une fierté pour l’ensemble des personnels d’être reconnus par l’industrie aéroportuaire, s’est félicité Tanguy Bertolus. Ce n’est pas une surprise, on est conscients des forces de Lyon, de notre démarche environnementale et de notre démarche d’amélioration de l’expérience client. »
Il faut dire que la dynamique actuelle de la plateforme lyonnaise a de quoi réjouir son exploitant Vinci Airports. Depuis sa privatisation et l’arrivée de la filiale il y a trois ans, l’aéroport a accueilli 52 nouvelles lignes (15 depuis le mois de janvier) pour un total de 130 destinations.
Plus de destinations, donc plus de voyageurs
Conséquence, ce sont 11 640 000 passagers qui sont passés par Lyon entre janvier et août, alors que les prévisions tablaient sur 13 millions de voyageurs d’ici 2025.
Ce choix payant de développement se traduit aussi dans les chiffres. Entre 2016 et aujourd’hui Lyon-Saint Exupéry a connu une croissance de 30 %, dont 8 % pour la seule année 2019.
« C’est largement supérieur à la tendance mondiale, a détaillé Nicolas Notebaert, Directeur Général de VINCI Concessions et Président de VINCI Airports. C’est supérieur à d’autres métropoles européennes comparables et plus du double de croissance par rapport à Genève. » Pour autant, pas question pour Vinci de récolter tous les lauriers. En présence du maire de Lyon Gérard Collomb et du président de la Métropole David Kimelfeld, Nicolas Notebaert a souhaité aussi mettre l’accent sur l’attractivité de Lyon, la ville faisant partie de la « prestigieuse sélection mondiale » du New York Times des lieux à visiter.
Bientôt les Etats-Unis et la Chine ?
Pourquoi Saint Exupéry plutôt qu’un autre ? Selon ACI Europe, l’innovation en matière de services et de respect de l’environnement ont pesé dans la balance.
L’aéroport lyonnais a par exemple développé dernièrement des robots voituriers et fait partie des rares aéroports à présenter un bilan neutre en carbone.
Vinci ne compte d’ailleurs pas s’arrêter là. « On va faire de Lyon l’un de nos trois centres d’excellence mondiaux avec Lisbonne et Londres-Gatwick » a dévoilé en avant-première Nicolas Notebaert. La plateforme pourrait aussi bientôt tenter, comme Nice, le pari des grandes lignes vers les Etats-Unis ou la Chine.
« C’est un travail permanent qu’on mène avec l’ensemble des compagnies américaines et chinoises pour les convaincre du modèle économique positif d’atterrir à Lyon », a ajouté Tanguy Bertolus.
D’après lui, celles-ci pourraient voir le jour d’ici deux à trois ans…