» Monsieur Mahjoubi, il ne faut pas dénigrer Amazon, il faut le conquérir ! «
Sam Gonzales et Guillaume Rocheteau , les deux co-fondateurs de la start-up lyonnaise Krooga réagissent à notre édito qui reprenait l’étude de Mounir Mahjoubi, ancien secrétaire d’Etat au numérique et député LREM, faite sur Amazon en matière d’emplois, relayée d’ailleurs par plusieurs ONG. Pour les dirigeants de cette start-up, le député ne prend pas le problème Amazon par le bon bout. Il est vrai aussi que Krooga est la première agence française à proposer un accompagnement 100 % dédié au canal Amazon : elle accompagne déjà plus d’une cinquantaine de marques parmi lesquelles : Bioderma, La Sommelière, Parrot, Deejo… Sa prise de position n’est évidemment pas désintéressée, mais les arguments qui sont mis en avant en avant apparaissent néanmoins pertinents. Ils font en tout cas avancer le débat…
« Monsieur Mahjoubi, il y avait l’an dernier 12 000 marchands chinois sur la marketplace France d’Amazon contre 6000 marchands français seulement.
C’est cette conquête là qu’il faut mener, pour l’emploi, en France.
Car les marketplaces, et celles d’Amazon en particulier, sont un formidable vecteur de distribution, dans le monde entier, des produits français.
Les marketplaces sont en train de supplanter le ecommerce « traditionnel ». Aujourd’hui, 52% des ventes online mondiales sont réalisées sur des marketplaces. En 2022, ce sera 67 % !
Pour un chiffre d’affaires de 1 800 milliards de dollars l’an dernier.
Et 70 milliards en une seule journée en Chine pour le Global Shopping festival, le 11 novembre dernier. Soit les deux tiers du chiffre d’affaires du ecommerce français en 24 heures.
Les marketplaces sont un territoire de commerce en pleine explosion. Il faut installer les marques françaises sur ces autoroutes du commerce.
L’an dernier, un commerçant de chaussures parisien s’exprimait sur l’Amazon Day du distributeur : touché de plein fouet par la piétonisation de son quartier, il a trouvé de nouveaux relais commerciaux sur Amazon, jusqu’à réaliser 20% de son chiffre d’affaires en ligne. Comme quoi le géant américain n’est pas forcément l’adversaire du petit commerce.
C’est aussi une très bonne école de vente. Nous avons découvert récemment la « Cagette Violette », une plateforme de « drive » pour les produits frais de producteurs locaux. Lancée à Lyon par une ancienne cadre d’Amazon qui s’est clairement inspirée des méthodes de logiques de son ancien employeur.
Sur Amazon, n’importe quelle entreprise peut accéder à plus de 400 millions de consommateurs avec un simple abonnement de 39 € /mois. Imbattable.
Et un formidable levier pour l’export ! Quelle autre plateforme permet à des entreprises françaises d’exporter leurs produits en Allemagne, Angleterre, Australie, Etats Unis, Japon… avec des investissements aussi minimes ?! Amazon gère les ventes, le SAV et la logistique pour eux.
Pour nos clients, nous constatons deux choses :
Certains d’entre eux sont passés de 0 à plusieurs millions d’euros de chiffre d’affaires sur Amazon en France et à l’export.
La plupart n’auraient jamais fait d’export seuls. Ils ont franchi le pas grâce à Amazon.
Nous avons une centaine de clients aujourd’hui, le double demain. Amazon est une locomotive commerciale dont tous nos clients profitent, et leurs salariés également.
Il faut apprendre le géant américain. Il faut apprendre à vendre sur ses marketplaces, et plus largement sur toutes les marketpaces disponibles, notamment françaises ! (Cdiscount, FNAC, Spartoo, …).
Elles aussi conquièrent des parts de marché en ligne. C’est un combat pour leurs clients, c’est un combat pour leurs fournisseurs français, c’est un combat pour l’emploi, ici, en France et plus largement en Europe. »
Sam Gonzales et Guillaume Rocheteau co-fondateurs de Krooga, agence digitale spécialisée Amazon.