Nom de code : Lugh, adossé à l’euro. Le groupe stéphanois Casino se lance dans la cryptomonnaie
On n’attendait pas vraiment le succursaliste stéphanois sur ce terrain là. Mais c’est confirmé : sous l’impulsion du géant de la distribution Casino, un “stablecoin” dénommé Lugh (EURL) du nom d’un dieu celte et adossé à l’euro vient d’être lancé en France. Les premières enchères se sont déroulées le 17 mars.
Un “stablecoin” est une cryptomonnaie qui recèle l’avantage de préserver une valeur stable à moyen et long terme à l’inverse de la grande majorité des devises virtuelles, dont le cours est hautement volatil.
Parmi les partenaires qui vont accompagner Casino dans cette nouvelle aventure : la Société Générale qui va assurer la tenue de compte de la société émettrice et le cabinet d’audit PwC France qui publiera chaque mois des comptes-rendus pour attester du nombre de tokens Lugh émis, ainsi que du solde du compte bancaire.
Actuellement, il y a 1,3 million d’EURL en circulation, soit l’équivalent de 1,3 million d’euros.
Dans un premier temps, le stablecoin sera seulement disponible sur la plateforme de cryptomonnaies française Coinhouse.
Le succursaliste stéphanois Casino voit dans ce projet un moyen de développer à plus long terme de nouveaux moyens de paiement et de fidélité innovants.
À la place des points que vous cumulez dans les magasins en faisant vos courses, vous recevrez bientôt des lughs en remplacement. Les autres marques de la galaxie Casino, telles que Monoprix, Franprix, Naturalia et Cdiscount, pourraient aussi utiliser Lugh.
En cas du succès de cette cryptomonnaie, le Groupe Casino espère convertir d’autres enseignes qui pourraient utiliser à leur tour le stablecoin dans leurs propres programmes de fidélité.
Reste à savoir, comment sera accueilli le projet par la Banque centrale européenne (BCE) qui s’est montrée relativement frileuse pour ne pas dire plus sur ce type de projet. On se souvient de sa vive réaction lorsque Facebook avait émis l’idée de lancer sa cryptomonnaie. En février 2021, l’institution avait réclamé un droit de veto sur le lancement de projets de stablecoin adossé à l’euro.
Il faut malgré tout reconnaître que nombre d’entreprises sont en train de lancer leur crytpomonnaies, flairant la bonne affaire, avec l’idée que les premiers à se lancer seront ausis les premiers à tirer les marrons du feu.
Une autre entreprise française, Atari (l’ex-Lyonnaise Infogrames) a aussi récemment lancé sa cryptomonnaie destinée à être utilisée dans ses jeux vidéo, mais aussi par d’autres créateurs de jeux : le token Atari, qui coté depuis pluseurs mois connaît déjà un joli parcours.
En sera-t-il de même pour Lugh ?