Nuits sonores 2020 : le festival réaffirme son autonomie politique, financière et esthétique.
Les Nuits sonores, le plus grand festival en France dédié aux musiques électroniques se dérouleront du 19 au 24 mai prochain. Avec une évolution majeure, celle d’affirmer sa légitimité politique à travers le forum European Lab, le dancefloor, des artistes engagés et des festivaliers concernés.
Le festival lyonnais Nuits sonores se déroulera du 19 au 24 mai prochain. Pour sa 18e édition, Nuits sonores retourne sur son site emblématique de nuit : les Anciennes usines Fargor-Brandt, au coeur de Gerland, dans le 7e arrondissement de Lyon.
Cette année, le festival revient sur les questions qui ont agité la naissance de l’électro. » La techno était une scène militante dès ses débuts, et aujourd’hui, on se rend compte que les nouvelles générations sont dans ce même état d’esprit. Pas seulement sur les questions propres à la musique ou aux questions culturelles, mais en termes d’écologie, des mouvements migratoires, de lutte contre les inégalités, érosion démocratique… » déclare Vincent Carry, directeur d’Arty Farty.
Longtemps réduite à une culture égoïstement festive et hédoniste, la house et la rave nation ont, avec trois décennies d’histoire sur les dancefloors planétaire, conquis un autre sens : celui d’un regard légitime sur le monde qui les entoure.
Ainsi, les Nuits sonores sont donc une occasion de réaffirmer l’indépendance du festival, son autonomie politique, financière et esthétique mais aussi, sa volonté de transmettre ses valeurs à une génération montante. » Le dancefloor est redevenu un ring politique, un terrain où le débat déborde largement le cadre des enjeux culturels et esthétiques. » ajoute le fondateur de l’événement.
L’édition 2020 est ainsi traversée par ces enjeux, avec un état d’esprit qui exclut sexisme, homophobie ou harcèlement et des artistes qui représentent cette scène militante, à l’image des DJ transgenres Honey Dijon ou Linn Da Quebrade ou de la féministe Nina Kraviz.
Comme chaque année, le festival Nuits sonores s’attache à proposer des performances électroniques d’excellence. Avec une ouverture qui permet d’enchaîner désormais les trois soirées aux ex-usines Fagor-Brandt dès jeudi 21 mai.
Pour les trois nuits, on retrouvera le Canadien Caribou, l’Anglais Daniel Avery, la Berlinoise Paula Temple ou la Russe Nina Kraviz. Mais aussi de jeunes pousses comme Gian Swan ou Amelie Lens. Et bien sûr des locaux comme les Lyonnais DJ Spinelli, Stakhan, Bernadette ou Folamour.
Plus d’information sur le site : https://www.nuits-sonores.com/