Objectif : 1 million de membres. La start-up lyonnaise Nightswapping lève 2 millions d’euros
Nightswapping, 1ère communauté de troc de nuits, vient de boucler une deuxième levée de fonds de 2 millions d’euros auprès de deux « Family Offices » français, en l’occurrence « 6ème Sens Participation » et le « groupe Duval », ainsi que des Business Angels ; le tout avec le soutien financier de la Bpi (Banque Publique d’Investissement).
Une somme que la start-up lyonnaise compte utiliser pour renforcer sa présence sur le marché de l’Europe occidentale, développer son offre de destinations sur le continent américain, mais aussi améliorer sa plateforme multisupport (site, web app, tablette et mobile).
La start-up lyonnaise vise le million de membres en 2018 (contre près de 200 000 cette année). En 2016, Nightswapping veut surtout fidéliser ses utilisateurs.
Lancée en Janvier 2014 par Serge Duriavig depuis ses bureaux à Lyon, Nightswapping qui compte désormais une vingtaine de collaborateurs, toutes nationalités confondues, est une plateforme de troc de nuits.
La force de son concept, différent de Airbnb est de permettre aux particuliers de voyager en s’échangeant des nuits et non plus de l’argent.
« Les valeurs de partage, d’hospitalité et d’authenticité prennent alors tout leur sens », assure son créateur. En tout cas ça marche pour la société qui se développe rapidement.
Il ajoute : « Je n’ai pas voulu faire un copier-coller de ce qui existait, mais créer quelque chose de nouveau. »
Ainsi, le site web propose aux touristes français et étrangers de gagner des nuits en hébergeant des membres chez eux et d’utiliser ces nuits pour séjourner gratuitement partout dans le monde.
Il s’agit d’un concept à mi-chemin entre le couchsurfing (qui consiste à héberger gratuitement chez soi un voyageur pour une ou plusieurs nuits) et de l’échange de maison et d’Airbnb (réservation et location de logements de particuliers).
Pas la peine cependant-et c’est là l’innovation-de procéder à un échange pur du style, « Je t’échange un appartement à New York contre mon appartement à Lyon ». La nuit que vous avez gagnée en logeant un membre du réseau, vous pouvez l’utiliser partout ailleurs, qu’à New York : à Sydney ou à Londres, par exemple.
Pas la peine non plus, contrairement aux autres sites d’être obligé de loger quelqu’un pour gagner une nuit. On peut tout de même, avec ce concept acheter une nuit « à des tarifs très bas », précise Serge Duriavig.
Et c’est là qu’entre en scène le modèle économique de ce site. Plus question d’abonnements, le système testé au début et abandonné (il fallait payer entre 34 et 149 euros), «ça freinait le développement du site », précise l’entrepreneur lyonnais.
Le modèle économique ne repose désormais que sur des services additionnels payés, à l’instar par exemple d’assurances-voyages, de frais de mise en relation et donc de l’achat de nuit(s), si l’internaute veut essayer le concept sans proposer son logement.
Un modèle qui manifestement fonctionne et auquel les investisseurs font désormais confiance.