Objectif : lever 1 milliard pour le climat : lancé par six entrepreneurs lyonnais, le défi de “Time for the Planet”
Née à Lyon il y a quelques mois de cela, l’initiative “Time for the Planet” entend financer dans les années à venir des dizaines de projets utiles à la sauvegarde de notre planète.
Cette initiative est partie de six jeunes entrepreneurs de la région lyonnaise, cinq garçons et une fille, qui à à eux seuls sont déjà à l’origine de la naissance d’une quinzaine de start-up, et qui avaient vraiment envie de s’impliquer dans la lutte contre le déréglement climatique.
Ils ont pour nom Arthur Aubœuf (BrainBox) ; Mehdi Coly (Automate.me) ; Coline Debayle (Artips) ; Denis Galha Garcia (Vert de Mousse) ; Laurent Morel (Eurêka), et Nicolas Sabatier (Houblon du Moulin).
Il y a neuf mois de cela, ils ont décidé d’unir leurs forces, leurs compétences et leurs réseaux pour lancer ce concept un peu fou de “Time for the Planet”.
Objectif un milliard d’euros
Leur but est en effet pour le moins ambitieux : leur objectif est de lever un milliard d’euros dans les cinq à dix ans à venir, et de les investir, afin de créer ou financer une centaine d’entreprises vertes, à même de contribuer à lutter contre les émissions de gaz à effet de serre.
À mi-chemin entre Fonds d’investissement dans la green économie et une start-up écolo, le fonds a d’ores et déjà levé près de 900 000 euros en neuf mois d’existence.
Au-delà des six fondateurs, cette somme a été réunies via le crowdfunding qu’ont rejoint 3 800 particuliers, business angels ou entrepreneurs. Parmi ceux-ci, on y trouve notamment Jean-Michel Aulas, le président de l’Olympique Lyonnais ; ou l’ancien sélctionneur de foot, Raymond Domenech.
Les trois premières entreprises financées en 2021
Quel est donc le mode opératoire de “Time for the Planet ?”
D’ici à 2021, le fonds devrait avoir levé 5 millions d’euros pour pouvoir financer ses trois premières entreprises.
Le ticket d’entrée moyen s’élevant à 150 euros, un euro investi donne droit à une action.
Mais comment ces investisseurs vont-ils pouvoir s’y retrouver ?
Le concept ne propose pas, bien sûr, des taux de retour sur investissement habituels.
Le dispositif proposé impose que chacun ne puisse récupérer sa mise de départ qu’au bout de dix ans. Quelle que soit la rentabilité des projets soutenus, aucun dividende ne sera reversé, entreprise à mission oblige !
Les projets votés par les associés
L’idée est également de mettre en place une logique d’open source, ouverte donc à tous, pour créer des filières plus que des entreprises ; et ce, afin que les bonnes pratiques puissent être rentables et dupliquées ailleurs dans le monde sans brevet à payer.
Les projets soutenus sont sélectionnés suite aux votes de tous les associés, avant de passer devant un comité scientifique, actuellement en cours de constitution : il sera à même d’évaluer la faisabilité effective de chaque projet.
Pour l’heure, le projet “Time for the Planet” semble bien avoir trouvé sa dynamique propre. Il ne lui reste qu’à tenir et prospérer sur la durée…
https://www.time-planet.com/fr
Photo : les entrepreneurs lyonnais à l’initiative de “Time for The Planet” : Arthur Aubœuf (BrainBox) ; Mehdi Coly (Automate.me) ; Coline Debayle (Artips) ; Denis Galha Garcia (Vert de Mousse) ; Laurent Morel (Eurêka), et Nicolas Sabatier (Houblon du Moulin).