A l’heure de tous les changements, OL Groupe a perdu 55 millions d’euros au cours de son dernier exercice
L’effet Covid s’est estompé lors du dernier exercice de l’Olympique Lyonnais, en date, 2021/2022, clos fin juin.
Le chiffre d’affaires, hors trading des joueurs, a ainsi crû de 36 % sur un an, à 160,5 millions.
La billetterie multipliée par 18
La billetterie a quant à elle été multipliée par…18 (plus précisément + 1 713 % !) , à 36,3 millions d’euros.
En incluant les produits issus des cessions de joueurs, OL Groupe affiche 252,6 millions d’euros de revenus, en hausse de 42 %.
Une bonne nouvelle qui doit être quelque peu amendée. En effet, si l’excédent brut d’exploitation (Ebitda) est repassé en territoire positif, à 15,9 millions, contre une perte de 33,9 millions il y a un an, la marge, à 6 %, est loin des standards du Club.
La raison tient pour une bonne part au fait que l’OL qui y était abonné depuis longtemps n’a pas pu bénéficier des retombées financières des coupes d’Europe, qu’il s’agisse de la Champion’s Ligue ou de la Coupe Europa.
A l’arrivé, le résultat opérationnel est ressorti à -41,1 millions et le résultat net à -55 millions.
De ce fait, l’endettement net, incluant les dettes sur contrats joueurs, reste à un niveau relativement élevé : 331 millions d’euros. Pour passer ce cap, OL Groupe a bénéficié d’un « covenant holiday » bienvenu, de la part de ses prêteurs bancaires et obligataires.
L’OL bientôt américain
Ces résultats tombent peu avant une date importante, non seulement celle où le Club vient de changer d’entraîneur, Laurent Blanc, succédant à Peter Bosz, mais surtout celle au cours de laquelle OL Groupe doit changer de mains et devenir américain.
La direction de l’OL a en effet profité de la publication de ses résultats annuels 2021-2022, pour confirmer au 21 octobre la date de clôture de sa vente. Une date qui on le sait avait été reculée.
Si tout se passe comme prévu, la structure qui chapeaute le club de football rhodanien sera détenue par l’homme d’affaires américain John Textor, via sa holding Eagle Football…
Ce retard dans la signature de la cession du club de football tient au fait que le patron du club de hockey sur glace de Las Vegas, Bill Foley, qui devait garantir une part de l’investissement, s’est retiré du processus,… retoqué par les banques.
Heureusement pour John Textor, un nouvel investisseur, le fonds Ares Management, déjà investi dans le ballon rond à travers l’Atlhetico Madrid, a remplacé l’investisseur défaillant.
Sortie probable de la Bourse
A l’issue du rachat, s’il est mené à bien, Eagle Football détiendra 80 % du capital d’OL Groupe.
Ce qui rend fort probable le retrait de la cote du Club. Un club dont l’action cotait lundi 17 octobre 2,84 euros, en légère hausse, mais toujours bien loin de son cours d’introduction : 14 euros…