OL : Le permis de construire du Stade des Lumières est signé, le cours de Bourse bondit
Fruit d’une forte détermination à la fois de Jean-Michel Aulas, de Gérard Collomb et de Pierre Credoz, le maire de Décines, le projet de Stade des Lumières arrive au but. Le permis de construire a été signé. Les travaux devraient débuter en avril ou mai. Ses promoteurs doivent cependant envisager de nouveaux recours, les opposants à l’enceinte sportive étant plus que jamais désireux de bloquer ce projet qui est désormais face au but. Pour preuve, le cours de Bourse, très longtemps atone et mal en point a connu depuis cette nouvelle, un net regain de forme qui pourrait bien se poursuivre.
Comme le 25 janvier 2007, jour de la première entrée en Bourse d’un Club de foot en France, celui du 3 février constitue une date majeure pour l’avenir de l’Olympique Lyonnais, sur le plan économique, du moins.
Telle fut la date du paraphe tant attendu par Jean-Michel Aulas, le président du club, au bas du permis de construire du Stade des Lumières, par le maire de Décines, Pierre Credoz.
Ce projet de grand Stade découle d’ailleurs en droite ligne de l’introduction en Bourse car il constitue l’infrastructure prévue dès l’origine pour permettre au Club lyonnais de Ligue 1 d’être financièrement moins dépendant des aléas des résultats sportifs.
Rien d’étonnant donc, si après avoir plongé et stagné à un niveau très bas, le cours de Bourse d’OL Groupe a brusquement pris de la hauteur, à cette annonce de signature. Il est vrai qu’il a été aussi porté par le regain que connaît la Bourse depuis le début de l’année avec un CAC 40 en hausse de plus de 8 %.
Ainsi, le cours de l’OL s’est envolé depuis le 1er janvier de près de 15 % à plus de 4 euros. Il reste néanmoins encore en recul de 35 % sur un an et de près de 85 % depuis l’introduction. Les analystes estiment que ce cours pourrait à moyen terme doubler pour grimper à près de 8 euros.
Voilà qui devrait consoler les supporters qui après avoir investi, avaient vu leurs économies fondre comme neige au soleil.
Pour ce faire, il faudra que le projet de Stade poursuive sur sa lancée. Bien décidé à continuer la guérilla juridique jusqu’au bout, les opposants au projet pourraient bien déposer d’autres recours qui pourraient ralentir le calendrier.
Pour l’instant la voie est libre : les neuf enquêtes publiques opérées entre le 14 juin et le 18 juillet 2011, ont toutes obtenues un avis favorable.
Pour la direction de l’Olympique Lyonnais, soulagée, « la signature du permis de construire finalise une période déterminante pour le Club et l’ensemble de ses partenaires : Etat, Grand Lyon, Conseil Général, Sytral, Mairie de Décines. »
Selon elle, « Ce vaste projet porté par la Foncière du Montout, filiale d’OL Groupe, va constituer un formidable accélérateur économique pour la région lyonnaise et une référence en matière de développement durable… »
Le Club met ainsi en avant les créations d’emplois que ce stade de 58 000 places qui se déploiera sur une superficie de 45 hectares, devraient susciter : « environ 2 500 emplois pendant les travaux et 1 000 emplois permanents pour l’ensemble du site. »
Nouveauté d’ailleurs, on savait que cette future enceinte accueillera une boutique OL Store, deux hôtels, plusieurs restaurants, ainsi qu’un centre de loisirs et un centre de remise en forme. La direction de l’OL ajoute qu’il pourrait également comprendre « vraisemblablement » une clinique du sport.
Au total, cet ensemble représentera un investissement de 381 millions d’euros, comprenant le coût de construction, les frais de maitrise d’ouvrage, l’acquisition du foncier, l’aménagement, les études et honoraires (hors coût de financement).
Que va-t-il désormais se passer ? Du fait de l’obtention du permis de construire, la construction devrait pouvoir entrer dans une phase active : les travaux pourraient débuter en avril ou mai. Ce qui permettrait à Jean-Michel Aulas de gagner son pari d’ouverture du Stade au cours de l’été 2014, soit deux ans avant le début de l’Euro 2016 en France.
« La future enceinte sera classée 5 étoiles par l’UEFA, soit la note maximale, ce qui pourrait permettre à Lyon d’accueillir le match d’ouverture et par la suite toutes les finales européennes des principales compétitions sportives, notamment celles de l’Europa League et de la Champions League », assure le Club.
Seul couac pour l’instant : la note sera plus salée que prévu du côté des collectivités : le Grand Lyon a dû voter une délibération augmentant sa participation aux infrastructures d’accès au Stade (échangeur n°7 sur la RN 346) de 5,87 millions d’euros, du fait de la décision de l’Etat de subventionner cet équipement moins que prévu.
Au total, l’investissement du Grand Lyon pour aménager les dessertes du futur Stade sera compris entre 130 et 135 millions d’euros, soit un coût, par siège du futur Grand Stade, autour de 2 300 euros…