On les estime à plus de 15 000 en Auvergne-Rhône-Alpes : la crise fait revenir les particuliers vers la Bourse
Vous connaissez peut-être l’adage boursier : « vendre au son du violon, acheter au son du canon… » Or, avec la crise du Covid-19, les canons grondent beaucoup en ce moment et les acheteurs se précipitent pour acheter des actions fortement décotées suite à une chute de près de 38 % du CAC 40 par rapport à son plus haut du 19 février 2020. Juste avant le Covid.
Des achats multipliés par quatre
On estime à 150 000 en France et à plus de 15 000 en Auvergne-Rhône-Alpes, le nombre de particuliers qui ont effectué une arrivée en Bourse qui n’est pas passée inaperçue. Notamment de la part de l’AMF (l’Autorité des Marchés Financiers) qui a constaté que « les achats d’actions françaises par des particuliers ont été multipliées par quatre au mois de mars 2020, dans un volume global multiplié, lui, par trois… »
L’AMF a effectué sa petite enquête pour savoir qui sont ces nouveaux investisseurs qui ont saisi d’opportunité de la forte chute du marché action.
Un âge médian de 48 ans
Première constatation, ils sont plus jeunes que les particuliers qui interviennent généralement en Bourse : « entre 10 et 15 ans de moins en moyenne », estime l’Autorité des Marchés Financiers.
Ce qui correspond à un âge médian de 48 ans, alors que l’âge médian des particuliers investissant en Bourse était plutôt situé autour de 61 ans, jusqu’à présent.
Vu l’âge et les circonstances, ces nouveaux entrants sur le marché boursier ont davantage recours aux plateformes de trading en ligne, plutôt qu’à leur banque.
Ces plateformes de trading ont accueilli 41 000 nouveaux clients entre le 24 février et le 3 avril, soit 19 % de l’ensemble des investisseurs.
Dernière constatation du gendarme de la Bourse : pendant toute cette période de forte volatilité des marchés boursiers-ce qui constitue toujours une opportunité-les ordres d’achat se sont révélés plus modestes que d’ordinaire. Logique par ailleurs car les capacités d’investissement ont tendance à croître avec l’âge.
« La médiane des achats effectués par ces nouveaux investisseurs est d’environ 2 500 euros, soit deux fois inférieurs à celle des investisseurs historiques », décrit l’AMF.
Reste à savoir si ces nouveaux investisseurs resteront à l’avenir accrochés à la Bourse…