On respire beaucoup mieux en Auvergne-Rhône-Alpes depuis le début du confinement !
Quels enseignements à tirer ? Depuis le début du confinement, l’Observatoire de l’air Atmo Auvergne-RhôneAlpes constate une grande amélioration de la qualité de l’air dans la région Auvergne-Rhône-Alpes. Utile pour améliorer encore à l’avenir la qualité de l’air…
Le confinement et la chute à la fois de la circulation routière et de l’activité économique provoque une situation pas vraiment inattendue : une forte baisse des polluants divers dans l’air que l’on respire.
Celle-ci est notamment marquée par une très nette diminution des concentrations d’oxydes d’azote, principalement émis par les transports routiers.
Cette baisse s’amplifie depuis le début des mesures de confinement et peut atteindre certains jours 70 %, voire 80 % en milieu urbain !
Particules fines, oui mais…
Toutefois, cette amélioration ne concerne pas les fameuses micro-particules dont la source d’émission principale est le chauffage, à laquelle viennent s’ajouter en ce moment les activités agricoles et les imports d’autres territoires parfois lointains.
Si Atmo Auvergne-Rhône-Alpes observe une baisse des concentrations de particules fines et très fines en bordure des voiries, de l’ordre de 10% en moyenne, en revanche, la tendance est beaucoup plus difficile à établir pour les particules fines en milieu urbain sous influences multiples.
Fort impact positif
Sur quelques journées, une baisse peut se faire ressentir, mais sur l’ensemble des deux semaines, on observe plutôt une progression.
Cela s’explique notamment par le fait que les particules proviennent de multiples sources : trafic routier, activités économiques, chauffage, pratiques agricoles (notamment épandages d’engrais), brûlage de végétaux à l’air libre ou de paraffine pour protéger vignes et vergers du gel, et enfin imports de particules désertiques comme ce fut le cas fin mars avec du sable provenant du Sahara ; ou d’autres régions.
Au final, on constate donc que le plus fort impact positif du confinement porte sur les polluants émis majoritairement par le trafic routier, notamment pour les oxydes d’azote.
Une diminution des concentrations de dioxyde d’azote pouvant atteindre certains jours 80 % en proximité routière a été observée.
Ce polluant a un impact sanitaire avéré et plusieurs territoires en France dont Auvergne-Rhône-Alpes ne respectent pas la réglementation européenne.
La situation actuelle met en évidence l’efficacité de la baisse de trafic routier sur certains polluants, mais montre aussi qu’il est nécessaire d’agir sur toutes les sources de pollution pour pouvoir constater une amélioration durable de la qualité de l’air.
C’est bien le sens des actions menées dans la Région et notamment sur la Métropole lyonnaise visant notamment à rationaliser les installations de chauffage (via l’aide au renouvellement des appareils les plus anciens, une extension des réseaux de chaleur, etc).
Reste que l’un des rares bons souvenirs de ce confinement sera constitué par le retour d’un air pur, ou presque…