Parking des Halles Paul Bocuse : en transformant son toit-terrasse, l’« Escargot » veut muer en haut lieu touristique…
Le projet ne manque pas de panache : transformer un banal toit-terrasse de 1 800 m2 au dessus du plus visible des parkings de la Part-Dieu pour qu’il devienne à la fois une œuvre d’art, mais aussi un lieu de flânerie et de découverte touristique du quartier d’affaires de la Part-Dieu. Un investissement de 5 millions d’euros.
Lieu minéral s’il en est, le quartier d’affaires de la Part-Dieu se verdit de plus en plus. Après l’annonce de toits terrasses au vert et couverts de restaurants sur le centre commercial de la Part-Dieu ; plus original encore, c’est un parking qui annonce lui aussi à la fois son verdissement et sa mutation en lieu ludique.
Il s’agit du parking des Halles Paul Bocuse, surnommé l’Escargot, vu son architecture hélicoïdale signé de l’architecte Zumbrunnen.
Il s’agit même du plus vieux parking de Lyon, puisqu’il date de 1970 : une époque où on n’enfouissait pas encore ces immenses silos à voitures…
Profitant du profond réaménagement du quartier dans le cadre du plan Part-Dieu et de la présence proche de la plus haute de la plus haute tour de Lyon, Incity, 200 mètres, Lyon Parc Auto, propriétaire de ce parc de stationnement pouvant accueillir 470 voitures, a décidé d’innover.
«Nous avons voulu créer un nouveau lieu touristique ! » lance son président, Louis Pelaez. Surprenant au premier abord pour un simple parking…
Une superficie de 1 800 m2
Les automobilistes qui n’ont guère l’occasion de se garer au 7ème et dernier niveau, cet immense parking n’étant jamais complet, ne savent pas, qu’au-delà de l’espace couvert accueillant des véhicules, se trouvent un toit-terrasse tout aussi immense : 1 800 m2.
D’où l’idée, en partenariat avec Georges Verney-Carron l’homme qui a amené l’art dans les parkings lyonnais, de transformer ce lieu bien pâlichon actuellement en un site vert, artistique et ludique.
On trouvera en effet sur cette terrasses une vaste installation de l’artiste plasticien lyonnais d’origine chinoise, Mengzhi Zheng, lauréat du concours lancé par LPA, en partenariat avec l’architecte William Wilmotte ; mais aussi un vaste jardin signé de la paysagiste Anne-Laure Giroud.
« Un espace flottant et léger »…
« Plus qu’une terrasse, j’ai voulu créer un espace flottant et léger, ouvert sur la ville. Un point de repère, un endroit unique où le passant est invité à parcourir l’œuvre dans sa totalité », décrit le jeune plasticien, Mengzhi Zheng. Une œuvre d’ailleurs à mi-chemin entre l’art et le design et marquée par la forte présence du jaune et du blanc, les couleurs totémiques de Lyon Parc Auto.
Dans ce cadre les Lyonnais ou les touristes, déjà attirés 27 mètres plus bas par les Halles Paul Bocuse, pourront admirer la vue sur l’ensemble de la Part-Dieu, sur le « Crayon » ou « Incity », mais aussi déguster des jus de fruits au coin-buvette « Fruisy » ; voire s’installer autour des tables pique-nique qui seront mises sur ce toit-terrasse à disposition des visiteurs.
Mais cette métamorphose d’un parking certes, à la forme originale, mais pas transcendante, veut aller plus loin encore.
Brasserie et logistique durable
Ce parking sera aussi le premier à Lyon à se doter d’une…brasserie, au rez-de-chaussée ; et ce en partenariat avec le groupe régional « Cerise & Potiron ». Elle ouvrira ses portes au cours du 2ème semestre 2016 : très probablement en octobre.
Pour compléter l’image écolo, l’ensemble est complété par le premier site lyonnais de location de scooters électriques, ainsi qu’en sous-sol, un nouveau service de logistique urbaine de 380 m2, et ce partenariat avec la société Oxipio qui s’installe à cette occasion à Lyon.
Il s’agira d’un lieu de transbordement pour les livraisons aux commerces et restaurants qui s’opérera à partir de ce lieu, via des triporteurs électriques.
Coût total de l’investissement : 5 millions d’euros.
Après la ré-impermabilisation du toit-terrasse, les premiers coups de pioche résonneront dans le parking début 2017 pour une livraison escomptée au 2ème semestre 2017.
Reste à vérifier ensuite que les Lyonnais et les touristes s’approprieront bien ce lieu dont , vu son originalité, devraient normalement s’emparer les guides touristiques consacrés à Lyon…