Pendant la crise, les investissements dans la Santé continuent dans le Rhône : Sanofi et LCI Médical investissent dans de nouveaux labos
Une évidence, mais ça fait du bien de l’entendre : malgré la crise sanitaire et économique que nous vivons, les investissements se poursuivent à un bon niveau dans le secteur de la Santé. La preuve nous en a été donnée la semaine dernière avec le lancement de la construction de deux nouveaux labos, agrandissant des sites existant l’un pour Sanofi à Lyon-Gerland, l’autre pour LCI à Fleurieux-sur-l’Arbresle dans le Rhône.
Ainsi la Big Pharma Sanofi, très présente à Lyon (5 500 salariés, cinq sites) annonce un investissement de 15 millions d’euros sur son site de production de Genzyme, à Lyon-Gerland pour fabriquer des lots cliniques de produits destinés à la thérapie génique.
En développement à Boston, ces produits vont être donc fabriqués l’année prochaine à Lyon qui deviendra la première plateforme mondiale de Sanofi de production de vecteurs viraux, annonce le groupe.
Un virage biotechnologique
“Grâce à ce nouvel investissement à Lyon, nous entendons affirmer notre virage biotechnologique amorcé depuis plusieurs années et consolider notre leadership dans la bioproduction”, explique la direction de Sanofi.
A cet égard, cette même direction rend hommage “à la richesse et au dynamisme de l’écosystème lyonnais dans les sciences du vivant et la présence d’équipes exerpertes dans le domaine de la bioproduction sur les trois site de Sanofi dans la région de Lyon.”
“Notre site de Lyon-Gerland qui a fêté ses dix ans en 2018, est un exemple réussi du développement de nos capacité de bioproduction en France, pays dans lequel nous avons investi 1,5 milliard d’euros sur nos sites industriels au cours de cinq dernières années”, précise Philippe Luscan chargé des affaires industrielles chez Sanofi.
Les premiers lots cliniques qui seront fabriqués à Lyon permettront de traiter certaines maladies rares d’ordre neurologique ou bien liées à des déficiences enzymatiques.
Rappelons que la thérapie génique, très prometteuse, consiste à introduire des gènes d’intérêt thérapeutique dans les cellules d’un individu pour traiter une maladie de manière ciblée.
Un début de relocalisation et un investissement de 2,5 millions d’euros pour Safe
Une autre société de plus petite taille, la PME Safe Orthopaedics a annoncé de son côté la construction de son centre d’innovation et de production industrielle sur son site de Fleurieux-sur-l’Arbresle dans le département du Rhône pour sa filiale LCI Medical.
Un investissement qui permettra de porter l’effectif actuel à 30 personnes, puis dans un deuxième temps, à 80 salariés dans les trente-six mois à venir.
A noter qu’une partie des fabrications jsusqu’à présent effectuées dans une usine du groupe en Tunisie vont être réalisées dans le Rhône, illustrant une forme de relocalisation.
Il s’agit cette fois de matériels à destination des chirurgiens spécialisés dans les opérations de la colonne vertébrale (rachis).
L’originalité et la valeur de ce site est qu’il va sur un même emplacement, rassembler une unité de fabrication d’implants et d’instruments, le tout couplé à un centre d’innovation. “Nous rassemblons là l’ensemble de la chaine de valeur, la conception, la technologie, la production la distribution et les services aux hôpitaux”, explique Pierre Dumonchel, le président de LCI Medical.
Safe orthopaedics a été en effet le premier acteur dans ce domaine à proposer aux chirurgiens des kits “ prêts à l’emploi” rassemblant implants et instruments stériles qui sont donc immédiatement utilisables par les chirurgiens qui s’évitent les frais et la durée nécessaire d’une désinfection toujours complexe. Une rapidité et une simplicité bien en phase avec le développement actuel de la chirurgie ambulatoire dans les hôpitaux.
“Le tout représente un investissement de 2,5 millions d’euros sur les douze à dix-huit mois à venir : nous sommes animés d’une forte ambition pour notre groupe”, s’enthousiasme le président du groupe.