Petavit, doté d’un nouvel actionnariat participatif vise un impact zéro carbone : la PME des TP du monde d’après ?
Si elle arrive à ses fins, décrites à l’occasion de son changement d’actionnaires, la PME des Travaux Publics Petavit basée à Rillieux-la-Pape pourrait bien être la première dans la région a afficher des travaux zéro carbone. Une volonté écologiste, certes, affichées, mais aussi commerciale qui pourrait bien plaire aux nouveaux exécutifs verts à Lyon et à la Métropole, comme l’illustrent désormais les appels d’offres…
“Nous avons pour ambition de doter rapidement l’agence lyonnaise de voitures électriques et d’une fourgonnette hybride. Nous allons nous équiper de matériels zéro émission pour effectuer un travail silencieux et sans odeur…”
Tel est le plan de route affiché par Michel Réguillon , le nouveau Pdg de la PME des travaux Publics, Petavit dont le siège social est situé à Rillieux-la-Pape. L’entreprise a d’ailleurs été la première dès cet été à mettre œuvre une mini-tractopelle électrique pour travailler sans nuissance ni pollution pour les riverains. Appréciable !
18 millions d’euros de chiffre d’affaires, 110 salariés
Petavit est un poids lourd dans son secteur, les canalisations avec un chiffre d’affaires de 18 millions d’euros et ses 110 salariés : elle réalise 75 % de son chiffre d’affaires dans la pose de canalisation, du captage jusqu’à la station dépuration, jusqu’au château d’eau et au robinet.
Son nouveau dirigeant, Michel Réguillon est du métier : il a créé son groupe de travaux publics en Isère. Il est également responsable de sa branche professionnelle des canalisateurs pour Auvergne-Rhône-Alpes.
Il vient de prendre les rênes de la société avec cinq cadres de l’entreprise qui sont aussi actionnaires. Pour lui “un nouvel actionnariat participatif, gage de création de valeur” ; l’ancien dirigeant de Petavit, Bruno Moine, ayant décidé de prendre sa retraite.
Michel Réguillon et ses co-actionnaires “ont mis 500 000 euros sur la table”, ce qui a permis d’apporter la moitié des fonds propres “au lieu du tiers habituel” pour être sûr d’emporter l’adhésion de ses banquiers. C’est bien ce qui s’est produit…
Dix ans dans le giron de Spie-Batignolles
Petavit est une société bien connue dans le milieu des Travaux Publics, dans la mesure où elle a…150 ans et que son histoire récente n’est pas si courante…
L’entreprise avait été rachetée par le géant des TP, Spie Batignolles. Et son ancien dirigeant de reconnaître que, “ pendant dix ans dans son giron, elle s’était un peu endormie”. C’est le moins que l’on puisse dire, son chiffre d’affaires au sein du groupe de TP ayant pratiquement été divisé par deux.
C’est lui, Bruno Moine, qui, cadre de Spie Batignoles a demandé à ce que Petavit retouve son indépendance et vole de ses propres ailes et à 57 ans, a repris l’entreprise, ce qui constituait là un audacieux pari….
C’est cette indépendance retrouvée que Petavit conserve avec ce changement d’actionnaires.
Michel Réguillon n’a aucune crainte pour l’avenir de l’entreprise qui “a conservé des positions commerciales fortes sur ses trois territoires, la métropole lyonnaise, les Alpes/Dauphiné et la Bourgogne. L’image de marque et le savoir-faire sont intacts…”
Comme l’illustre son projet de travaux zéro carbone, le nouveau boss de Petavit entend accélérer dans les énergies vertes en développant plus encore son activité de génie civil hydraulique, à la fois pour la construction de conduites forcées et la production d’électricité décarbonée… Cent-cinquante ans, mais bien dans le sens de l’histoire…