PimpUp s’installe à Lyon avec 40 points relais et une ambition : réinventer l’approvisionnement alimentaire

Le gaspillage alimentaire reste un sujet récurrent, souvent traité sous l’angle des invendus en rayon ou des restes de cuisine. Mais une part bien plus silencieuse du problème se joue bien en amont, à la source même de la chaîne : produits déclassés, surplus de récolte, erreurs de calibrage ou retards logistiques. Ces pertes invisibles, qui ne franchissent jamais les portes de la grande distribution, représentent pourtant un manque à gagner considérable pour les producteurs… et une aberration écologique.

C’est sur ce terrain que la start-up PimpUp a choisi de s’engager, avec un modèle innovant de valorisation des produits avant qu’ils ne deviennent déchets. Après s’être implantée dans plusieurs métropoles françaises, l’entreprise annonce son lancement à Lyon dès mai 2025, avec 40 points relais de distribution et une ambition claire : faire de l’alimentation durable un choix pratique, économique et désirable.

Une implantation lyonnaise conçue pour la proximité

Le choix de Lyon, capitale de la gastronomie, n’a rien d’anodin. Il s’agit d’un territoire où le goût, la qualité des produits et la sensibilité environnementale trouvent un écho favorable. PimpUp y déploiera dès son lancement une répartition dense de 40 points relais, situés dans des commerces de proximité (boulangeries, cavistes, épiceries indépendantes) afin de s’ancrer dans le quotidien des habitants. Le modèle repose sur une logistique fine et une expérience client simplifiée : la commande s’effectue en quelques clics, le retrait s’intègre dans une routine déjà existante.

Une offre pensée pour le grand public… et les entreprises

L’originalité de l’approche ne réside pas seulement dans le volet grand public, avec ses paniers personnalisables sans abonnement, mais aussi dans l’offre BtoB. En effet, PimpUp propose aux entreprises une formule RSE clé en main : livraison de paniers antigaspi sur le lieu de travail ou mise à disposition de corbeilles de fruits pour les moments collectifs. Une solution qui séduit les directions soucieuses d’améliorer la qualité de vie au travail tout en ancrant des pratiques responsables dans la culture d’entreprise.

Ce positionnement s’adresse directement aux PME, ETI et institutions lyonnaises engagées dans des démarches de labellisation RSE ou d’amélioration continue (ISO 26000, B Corp, etc.).

Un modèle économique qui soutient la filière locale

PimpUp revendique un impact à chaque maillon de la chaîne. Les producteurs partenaires perçoivent jusqu’à 47 % du prix final, contre une moyenne bien inférieure dans la grande distribution. Les paniers sont composés à 100 % de produits français, de saison, issus de circuits courts, souvent écartés des circuits classiques pour des raisons esthétiques ou de logistique.

L’impact environnemental est réel : plus de 550 tonnes de produits revalorisés depuis la création de la structure, 110 millions de litres d’eau économisés et une réduction des émissions de gaz à effet de serre sur l’ensemble de la chaîne.

Un outil technologique agile, une promesse tenue

Ce qui distingue PimpUp d’autres solutions alimentaires, c’est sa capacité à marier intelligence logistique et simplicité d’usage. Le service n’impose aucun abonnement. Chaque semaine, le panier peut être modifié, suspendu ou annulé librement. Le contenu est personnalisable, avec possibilité d’ajustement selon les préférences, et l’offre est étendue grâce à un catalogue d’épicerie antigaspi en cours de développement. Objectif : 500 références disponibles d’ici fin 2025.

Cette agilité technologique, associée à une interface claire, permet aux utilisateurs de passer commande en cinq minutes, et d’intégrer le modèle dans leur quotidien sans effort supplémentaire. Selon une enquête interne, 75 % des utilisateurs affirment gagner du temps grâce à ce système.

Une ambition nationale portée par deux ingénieures

Fondée en 2021 par Anaïs Lacombe et Manon Pagnucco, toutes deux issues du monde de l’ingénierie, PimpUp puise son efficacité dans une lecture systémique des dysfonctionnements de la chaîne alimentaire. En quatre ans, la start-up a su professionnaliser ses outils, affiner son modèle et embarquer une communauté d’utilisateurs convaincus.

À Lyon, elle vise un double enjeu : conquérir une clientèle urbaine exigeante tout en nouant des partenariats avec les acteurs locaux – collectivités, entreprises, producteurs. La réussite de cette implantation pourrait ouvrir la voie à de nouvelles expérimentations sur le territoire, et offrir des débouchés à une filière agricole régionale en quête de valorisation.