Plus important projet industriel de ces dernières années : en Isère, Aledia pose la première pierre d’une usine de…14 000 m² !
Après réflexion et après avoir envisagé plusieurs solutions, la société Aledia a choisi …l’Isère, le département où elle est implantée pour construire sa première grande usine destinée à fabriquer des microLEDs 3D qui émettent de la lumière et peuvent être utilisés pour des écrans de haute technologie qui offrent de meilleures performances à des prix compétitifs par rapport aux technologies LCD et OLED actuelles. Une technologie exclusive protégée par toute une batterie de brevets.
En compagnie de Jean-Pierre Barbier, président du conseil départemental de l’Isère, Giorgio Anania président et fondateur de la start-up Aledia implantée à Echirolles, a posé la premier pierre de sa future usine de 14 000 m².
Une cérémonie qui s’est déroulée sur la ZAC du Saut du Moine, à Champagnier, près de Grenoble.
Cette pose de première pierre illustre un projet de réindustrialisation d’ampleur. Aledia vise rien de moins qu’à réintroduire en Europe une filière de production d’écrans et de composants électroniques qui avait disparu depuis longtemps pour partir en Asie.
L’usine qui sera livrée fin 2022 et commencera sa production fin 2023, devrait embaucher à terme près de 500 salariés.
Ce projet a été sélectionné par l’Etat qui participe à l’investissement dans le cadre du plan de relance pour l’industrie.
Protégée par 200 familles de brevets
Pour mener à bien cet important pari, Aledia, start-up issue du CEA-Leti, forte de plus de 190 collaborateurs, s’appuie sur sa technologie propriétaire de microLEDs 3D afin de mettre au point la prochaine génération d’écrans LED à destination, entre autres, des grands téléviseurs, ordinateurs portables, tablettes, smartphones, montres intelligentes et lunettes à réalité augmentée.
Sa technologie de rupture, protégée par 200 familles de brevets, apporte plus de brillance et de luminosité aux écrans, tout en assurant une meilleure efficacité énergétique, pour un coût de fabrication équivalent ou moindre comparé aux technologies traditionnelles LCD ou OLED.
« Pour accompagner notre développement industriel et commercial, nous avons retenu de nouveau la région grenobloise, au cœur d’un écosystème riche en compétences et ressources dans le domaine des hautes-technologies », a expliqué à cette occasion Giorgio Anania, le président d’Aledia.
Display Valley
Ce regain de l’industrie en Isère n’est pas isolé. En parallèle, cette pose de première pierre a également donné le top départ du lancement de la « Display Valley », un écosystème d’entreprises basé autour de Grenoble, unique en Europe dans la microélectronique et les écrans plats.
« Aledia est l’exemple parfait pour illustrer la réussite de la coopération des acteurs publics et privés sur le plan économique. Pour franchir sereinement ce nouveau stade de développement, avec la construction du site de production à Champagnier, le Groupe ELEGIA a déployé toute son expertise permettant la réalisation d’un montage immobilier et financier taillé sur mesure pour Aledia. Nous sommes fiers de cette réussite collective où les collectivités territoriales ont su créer les conditions économiques et le cadre de vie pour que les entreprises du futur naissent et prospèrent en Isère », a détaillé après la cérémonie Jean-Pierre Barbier, président du conseil départemental de l’Isère, mais aussi à ce titre, président d’ELEGIA.
Cette dernière structure s’articule autour de quatre sociétés de l’économie mixte et d’une filiale spécialisée dans le portage d’immobilier d’entreprises. Elles accompagne les collectivités territoriales et les acteurs économiques locaux dans leurs projets d’aménagement du territoire et de développement, avec la souplesse et la réactivité de sociétés privées. La capacité d’investissement annuel d’ELEGIA s’élève à plus de 100 millions d’euros.
Enfin, en partenariat avec ELEGIA, c’est le groupe IDEC qui est le co-financeur de l’usine d’Aledia.
Sur un foncier de 33 000 m², le futur site industriel sera composé de trois parties distinctes s’étendant donc au total sur 14 000 m².
Il comptera une partie tertiaire accueillant des bureaux, un bâtiment process de production et une zone de stockage d’ammoniaque et d’hydrogène.
Ces bâtiments correspondent à la première phase d’un plan de développement qui sera constitué de trois phases.
Les toitures des bâtiments sont toutes prévues pour pouvoir accueillir des panneaux photovoltaïques. La partie tertiaire du site vise une certification BREAAM Niveau Very Good et la labélisation E+C- (Bâtiment à Energie Positive et Réduction Carbone).