Probablement deux réacteurs EPR2 dans la région : Lyon et la Région devraient bénéficier à plein de la relance du nucléaire d’Emmanuel Macron
Emmanuel Macron, le président de la République, a annoncé jeudi 10 février à Belfort la construction de 6 nouveaux réacteurs EPR, de type EPR 2, en France. Deux d’entre eux seront probablement destinés à la région, au Bugey dans l’Ain et au Tricastin, dans la Drôme. Normal, Auvergne-Rhône-Alpes est l’une des régions les plus nucléarisée de France. Ceci explique également que l’important pôle nucléaire existant à Lyon devrait bénéficier à plein de ce retour vers l’atome pacifique. Sans oublier les importantes retombées pour les nombreuses TPE et PME du secteur (lire encadré ci-dessous).
Emmanuel Macron a annoncé ce jeudi vouloir construire, d’ici 2050, six nouveaux réacteurs nucléaires EPR, de type EPR2. Il a aussi annoncé des études pour huit autres supplémentaires. La mise en service du premier EPR2 est espérée vers 2035, avec un début de chantier à l’horizon 2028.
« Nous allons engager dès les semaines à venir les chantiers préparatoires : finalisation des études de conception, saisine de la Commission nationale du débat public, définition des lieux d’implantation de trois paires d’EPR, montée en charge de la filière », a expliqué Emmanuel Macron.
Et d’annoncer dans la foulée, « une large concertation du public » qui « aura lieu au second semestre 2022 sur l’énergie, puis des discussions parlementaires se tiendront en 2023 pour réviser la programmation pluriannuelle de l’énergie ». Si, bien sûr, il est réélu dans son fauteuil de président de la République…
Deux EPR 2, au Bugey et au Tricastin ?
« Nous visons le début du chantier à l’horizon 2028, pour une mise en service du premier réacteur à l’horizon 2035. Ce délai de mise en œuvre justifie la nécessité de prolonger nos réacteurs actuels », a encore ajouté l’actuel président de la République.
Actuellement, il existe quatre centrales nucléaires dans la région (Bugey, Saint-Alban-du-Rhône, Cruas-Meysse et Tricastin) soit 14 tranches de réacteurs nucléaires.
Deux des six nouveaux réacteurs EPR pourraient ainsi bien voir le jour dans la région, au Bugey, dans l’Ain, ou à Tricastin, dans la Drôme. Tout le laisse supposer.
Une certitude, en tout cas, le pôle nucléaire de Lyon, déjà très important devrait être dopé par cette relance du nucléaire dans notre pays. Avec la construction de nouvelles centrales EPR2, mais aussi suite à une autre annonce du président qui veut prolonger encore plus la vie des centrasles nucléaires existantes de dix ans supplémentaires. Plus question d’en fermer, comme ce fut le cas pour Fessenheim !
Il va donc falloir étoffer les équipes présentes à Lyon.
D’ici 2026, 1 100 ingénieurs et techniciens de haut niveau devront rejoindre Lyon dont 600 à l’horizon 2023, pour mener à bien cette relance conséquente du nucléaire.
Les campagnes de recrutement pour les techniciens vont être lancées en février, celles destinées aux ingénieurs en avril.
Tous intégreront Edvance, une filiale d’EDF. Les équipes d’Edvance investiront progressivement 14 000 m2 de bâtiments, près du Matmut Stadium à Gerland.
Lyon, une des principales plateforme du nucléaire français
Au final, donc, Lyon s’affiche d’ores et déjà comme l’une des principales « plateforme” pour l’industrie nucléaire française.
Ce n’est pas non plus un hasard si la société de capital-investissement lyonnaise Siparex a été choisie, suite à un appel d’offres pour gérer le fonds “France Nuléaire” qui a pour objectif 200 millions d’investissements dans les TPE et PME du secteur.
Comme on peut le lire ci-dessous, la filière nucléaire auralpine compte en effet 1 200 entreprises, pour l’essentiel, des TPE et des PME, mais aussi des ETI qui, toutes, accueillent avec satisfaction cette relance du nucléaire dans notre pays.