Qui, prochainement à la tête d’Atari (ex-Infogrames) : Ubisoft ?
C’est à ne rien y comprendre. Après dix années dans le rouge, la société Atari (l’ex Infogrames créée par Bruno Bonnell) s’apprêtait à afficher dans quelques jours un résultat dans le vert. Pourtant, malgré ce retour à bonne fortune, le Fonds BlueBay, l’actionnaire principal, a décidé sans crier gare de vendre sa participation avec possibilité pour l’acquéreur de devenir majoritaire. Qui alors, pour reprendre l’ancien leader des jeux vidéos reconverti dans les Jeux en ligne massivement multi-joueurs (MMO) ? Les rumeurs vont bon train. D’aucuns évoquent l’autre grand français des jeux vidéo, en bonne santé, lui : Ubisoft.
Les particuliers détenteurs de titres Atari en Bourse y perdent leur latin. Depuis plusieurs mois, les dirigeants de l’ex-Infogrames, l’ancien joyau économique lyonnais créé par Bruno Bonnel, ne cessent d’annoncer un retour à meilleure fortune. Dans un communiqué en date du 1er octobre, les dirigeants d’Atari déclaraient «s’attendre à une amélioration considérable de son résultat opérationnel courant à chacun des semestres de l’exercice fiscal 2010/2011, comparé aux périodes équivalentes de l’exercice 2009/2010. »
La raison : la mutation vers les jeux en ligne massivement multi-joueurs semblerait porter ses fruits. La société qui a quitté les fameuses « péniches » de Lyon-Vaise construites à l’initiative de Bruno Bonnell, pour s’installer à Paris, aurait dans la douleur, réussi sa mutation. On sera vite fixé car les prochains résultats tombent cette semaine.
Or, alors que les résultats plus favorables doivent tomber prochainement, on apprend brutalement par un simple communiqué que le Fonds Bluebay, majoritaire au capital a décidé de vendre 17,6 % du capital qu’il possède. Une participation-clé qui permet, avec les bons de souscription d’actions et les obligations remboursables qui accompagnent la cession, de devenir majoritaire, et, en cas d’exercice, de monter à 66,9 % du capital.
Une explication paraît plausible : le Fonds Bluebay vient d’être repris pour 1,1 milliard d’euros par un Fonds encore plus important, la Royal Bank of Canada. Le jeu vidéo n’entrerait pas dans la philosophie d’investisseur du nouvel acquéreur. Peut-être, mais dans le même temps, le second actionnaire de référence, GLG Partners, a franchi, de son côté, à la baisse, le seuil de 10 % du capital.
Tout ce remue ménage se fait dans la discrétion : les candidats à la reprise d’Atari sont astreints à la confidentialité, favorisant, on s’en doute, toutes les rumeurs. D’autant que bizarrement, malgré le contexte, les ventes de titres opérées, le cours du titre Atari ne bouge guère, ce qui signifierait que parallèlement d’aucuns seraient en train de racheter à bon compte.
Concernant l’éventuel repreneur, certains évoquent le nom d’Ubisoft, l’autre grand français des jeux vidéo qui est, lui, en bonne santé. Mais il existe aussi d’autres géants des jeux vidéo qui lorgnent sans doute l’ex-pépite lyonnaise. Atari se donne deux à trois mois maximum pour mener à bien le processus de cession de ses actions.
Qui alors ? Réponse d’ici la fin de l’année, ou au plus tard, en début d’année prochaine.