Radiohead en ouverture des « Nuits de Fourvière » 2016 à la programmation jamais aussi éclectique
Même si les éditions ne se ressemblent pas forcément, les Nuits conservent leurs lignes-force : du théâtre avec plusieurs créations, de la musique, notamment durant tout le mois de juillet, du cirque, pour l’essentiel implanté au Domaine de Croix-Laval du 1er au 31 juillet et, en parallèle, d’autres spectacles plus diffus, plus inclassables mais aux saveurs certaines tel cette évocation de Garrincha, joueur de football brésilien qui eut plus que son heure de gloire, imaginée et créée par Serge Valletti il y a 15 ans et sans conteste clin d’œil à l’Euro 2016 qui se tiendra à peu près au même moment dans l’Hexagone.
Un démarrage qui risque d’être un peu compliqué…
Le démarrage de ces Nuits risque d’être un peu compliqué : elles accueillent en effet Radio Head, groupe rocky et autre chose qui a le don de déplacer les foules lors de ses rares venues.
D’où des conditions de réservation draconiennes (billets en vente à partir du vendredi 1e avfil à 10h30. Billets nominatifs-achat maxi de deux billets par personne).
Ne souriez pas : pour le concert du Zénith qui se déroule quelques jours avant, les billets se sont envolés à 10 minutes. Un peu dans le même genre, quelques jours après, PJ Harvey arpentera la même scène.
Côté musique, les deux mois seront toutefois plutôt marqués par la diversité : pas de jazz même si Didier Lockwood est au programme, quelques affiches de blues, dont Charles Bradley, et de la variété, bonne ou moins bonne, avec des valeurs sûres (Cabrel, Louise Attaque, Souchon-Voulzy- Thomas Dutronc, Benjamin Biolay, Christophe, William Sheller, Michel Polnareff et Zazie). Ajoutez à cela quelques spectacles autres, plus savoureux, parfois inédits et venus des quatre coins du monde : Cuba, Afrique, Grèce, Italie, Bretagne, Kabylie ou Balkans. Enfin rendez-vous est pris avec Moondog ou du moins avec ceux qui évoqueront sa musique le 11 juin en compagnie notamment de l’Orchestre de l’Opéra de Lyon.
Les Nuits font leur cirque
En la matière, on sera gâté : Super Sunday arrivent les 19 et 20 juin. Un spectacle court centré sur une « roue de la mort » qu’il faut avoir vu une fois pour mieux se convaincre que les plus belles loufoqueries sont aussi des perles de répétition et de mise en place.
Du cirque, il en sera également question à l’esplanade de l’Odéon avec Tania’s Paradise durant la première quinzaine de juin, d’équilibres en contorsions, un art de revivre le cirque. Mais c’est dans le domaine de Croix-Laval que le cirque prendra ses quartiers durant tout juillet : au programme quatre compagnies, cinq spectacles, joués dans trois chapiteaux plantés dans le parc.
Du théâtre encore à Fourvière et ailleurs
C’était il y a 2 500 ans. Pour mieux stopper une guerre dont elles ne voulaient pas, des femmes se mirent à faire «la grève du sexe ». C’est du Aristophane.
Une belle distribution. Une mise en scène signée Emmanuel Daumas et l’une des créations théâtrales attendues de ces Nuits. Comptez plutôt sur juin pour retrouver une multitude de pièces telle Letter to a Man mis en scène par Robert Wilson, Quills de Doug Wright, Blockbuster par le Collectif Mensuel, The Encounter de Simon McBurney, la trilogie de Pagnol (aux Subsistances), et Ajax, Œdipe Roi et Electre en intégrale en juillet sur l’esplanade de l’Odéon.
Enfin trois spectacles de danse lanceront les Nuits 2016 : les 7 doigts de la main à la frontière du cirque et de la danse, un spectacle de la compagnie nationale de danse de Corée et, sur glace cette fois, Vertical Influences, inspiré tout droit du grand nord canadien et met en scène des patineurs qui s’affranchissent élégamment de cette loi stupide dite de la pesanteur.
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Les Nuits de Fourvière en balade à Lyon et autour…
Durant le mois de juin surtout, les Nuits annexent plusieurs autres lieux adaptés de l’agglomération pour y présenter d’autres spectacles : patinoire, théâtres, préau de collège ou cour de lycée, le Radiant, les Subsistances, la Maison de la Danse et le domaine de Croix-Laval
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Les Nuits de Fourvière s’exportent de plus en plus dans la ville et l’agglomération.
Pour l’essentiel durant tout le mois de juin où coexistent théâtre, musique, danse et spectacle sur glace : outre les deux théâtres antiques, réceptacles traditionnels de l’événement et l’Esplanade de l’Odéon, plusieurs spectacles se dérouleront dans d’autres lieux de Lyon ou de l’agglomération : la patinoire Charlemagne (quartier Perrache) pour accueillir Vertical Influences (du 7 au 11 juin), la cour du Lycée Saint-Just pour Barons Perchés et Fenêtres de la Compagnie MPTA (du 9 au 11 juin), le préau du Collège Jean Moulin pour Monsieur Armand dit Garrincha, du 16 au 30 juin, le théâtre des Célestins pour Quills du 16 au 18 juin, Blockbuster par le Collectif Mensuel, le théâtre de la Renaissance pour Blockbuster du 15 au 19 juin, la Maison de la Danse pour Letter to a Man du 23 au 26 juin, le Radiant pour The Encounter du 23 au 25 juin et les Subsistances pour Marius Fanny et César – la Trilogie du 1er au 10 juillet.
Dans un registre différent et durant tout le mois de juillet, le Domaine de Croix-Laval accueillera les Nuits au Cirque (bals, concerts, spectacles, apéros).
Mais pour le reste, tous les spectacles prévus en juillet se dérouleront tous dans les deux théâtres antiques.