Un vent de relocalisation souffle sur la région Auvergne Rhône-Alpes [Industrie – textile]
Cette dernière se hisse au 4ème rang européen avec un PIB de 283 milliards c’est un terreau favorable. C’est donc chez nous qu’il y a le plus d’emplois industriels en France 511 000 répartis sur 58 058 sites industriels pour être plus précis.
Deux groupes auralpins au service de la relocalisation du textile
C’est dans ce contexte favorable et au sein de l’hôtel de région en présence de Laurent Wauquier que TexInnLab voit le jour. Accélérateur de projets textiles et générateur de marques cette entreprise née de la collaboration entre Chamatex groupe et le groupe Zebra. Le premier est fabricant de textile le deuxième un cabinet de conseil en innovation. Chacun a investi 50 000 euros.
Cette nouvelle structure accompagnera les projets dans le domaine du textile avec pour objectif la relocalisation de ce secteur emblème de la délocalisation. Les maîtres mots de ce projet sont local, durabilité et emplois. L’idée ici est d’impacter l’emploi et la planète.
Gilles Réguillon (président Chamatex groupe) et Bertrand Barré (président groupe Zebra) s’accordent à dire que pour être compétitif il faut produire autrement et miser sur l’innovation. Bertrand Barré se demande « comment créer une marque de mode encore à la mode dans 20 ans ».
« La réponse est industrielle, seul secteur qui ramène de l’emploi. Je crois mordicus à l’industrie »
En décembre dernier les élus régionaux adoptaient un plan de relocalisation d’1,2 milliards d’euros déployés sur 6 ans. Ce plan dédié à la protection des activités industrielles et à la sauvegarde de la souveraineté économique et des emplois a pour objectif de créer 30 000 emplois dans la région. En vue de cette ambition la région prévoit plusieurs axes. Un fonds d’investissement, le lancement de « marque Auvergne Rhône-Alpes », un club de relocalisation composé d’une centaine d’entreprises mais aussi la création d’un « pack relocalisation » pour accompagner les entreprises qui relocalisent sont prévus.
Forces Françaises de l’Industrie : Nouvel acteur dans la région
Le 3 mars prochain une antenne lyonnaise de la FFI verra le jour. Après Paris, Nantes ou encore Bordeaux l’association s’installe à Lyon.
L’objectif est l’intelligence collective, que les entreprises de l’industrie (fabricants et sous-traitant) et les marques locales qui souhaitent produire en France se connaissent et se reconnaissent. L’un des 3 pilotes de l’antenne Baptiste Ploquin, président co-fondateur de Finoptim l’affirme « Le problème qu’on a aujourd’hui en France c’est qu’on se source à l’étranger.
En France on a des coûts plus élevés mais si on fait de la qualité ça fonctionne. On a de grandes écoles et un savoir-faire qu’il faut revaloriser. » avant d’ajouter « Quand on détruit un emploi dans l’industrie on en détruit plusieurs dans le service. Il faut rendre le secteur de la production attractif. »