Salon de l’automobile l’édition d’entre deux crises
L’événement au design épuré et aux stands uniformes promet la présence de 45 marques ainsi que des nouveautés à l’image de l’évolution du marché. D’après la directrice Anne-Marie Baezner, ce salon veut être à l’écoute du marché et de ses évolutions. C’est pourquoi cette année un espace zéro émission rassemblera 25 modèles de la petite citadine à la voiture de prestige électrique ou hydrogène dès l’entrée du salon.
Deuxième nouveauté issue de l’évolution du mode de consommation des automobilistes, l’espace véhicules d’occasion.
En 2020, il s’est vendu plus de 3 voitures d’occasion pour une voiture neuve. Les véhicules électriques représentent 10% du marché de l’automobile. Rien que sur le premier trimestre de 2021, les ventes de voitures 100 % électriques s’élèvent à 30 000 véhicules.
Entre 2019 à 2020 le nombre de vente ont presque triplé. Ces derniers chiffres place la région en deuxième position derrière l’Ile de France.
Le doublement de la superficie de l’espace dédié aux mobilités (vélo, trottinettes, bornes de recharge) ainsi que l’initiation à l’éco-conduite montrent une fois encore la volonté du salon de réponde aux attentes des consommateurs.
Plusieurs animations sont au programme notamment une exposition phare de l’Alpine en compétition. C’est la seconde fois qu’un tel plateau d’Alpine de compétition est réuni. Les amoureux de l’automobile pourront admirer la R5 à l’occasion de ses 50 ans ainsi que la Ford Mustang et la célèbre Porsche 911.
Une édition de retrouvailles
En moyenne l’évènement rassemble 60 000 visiteurs sur les 5 jours de salon. En 2019, 1 800 véhicules neufs ont été vendu à cette occasion. Selon Anne-Marie Baezner, directrice du salon, l’objectif de cette nouvelle édition est la satisfaction des exposants : « avant la crise nous nous donnions des objectifs concernant le nombre de visiteur depuis cette dernière nous visons la satisfaction de nos exposants ».
Une période de turbulence
Ces deux dernières années l’industrie de l’automobile connaît diverses turbulences et évolutions. D’abord une pénurie des semi-conducteurs qui a pour conséquence l’allongement des délais de livraison de véhicules neufs puis aujourd’hui la hausse du prix du carburant. L’industrie s’est donc adaptée en prenant sa part dans le marché des véhicules d’occasion et peut compter sur la montée en puissance des ventes de véhicules électriques. Les voitures d’occasions peuvent bénéficier de différentes garanties.
En début d’année l’institut de sondage YouGov publiait une enquête révélant que 14 % de la population française a l’intention d’acheter une voiture, neuve ou d’occasion, au cours des douze prochains mois. Mais qu’en est-il aujourd’hui avec un prix de l’essence à 2 euros ? Anne-Pour Marie Baezner la crise sanitaire a rendu la voiture indispensable « les gens souhaitent prendre l’air, respirer et sortir des villes. La voiture est synonyme de liberté. » Pour la directrice la crise est conjoncturelle.
Et ce n’est pas la reconduction de tous les exposants et l’accueil de deux nouveaux constructeurs chinois MG et Ai-ways qui vont contrarier l’optimisme d’Anne-Marie Baezner qui annonce d’ores et déjà des conférences pour la prochaine édition.