Lors de son inauguration, lundi 6 septembre, Global Industrie a bénéficié de la présence d’un premier ministre et pas moins de deux ministres…

Sébastien Gillet-Il faut en effet remonter à Valérie Giscard d’Estaing pour voir un salon de l’industrie inauguré par un premier ministre. Parmi les thèmes qu’il entend porter figure en effet le plan de relance de l’industrie.

Cela fait près de deux ans que les industriels n’ont pas vu les constructeurs et les sous-traitants dans un salon ?

Oui, effectivement cela représente près de deux ans. Il faut d’abord rappeler la genèse de ce salon qui est né notamment de la volonté d’Emmanuel Macron de créer en France l’équivalent du grand salon de l’industrie allemand, la Hanovre Messe bref, un grand salon de l’industrie.

Chez GL events, nous avions déjà deux salons spécialisés. Nous en avons acquis deux autres, que nous avons regroupés sous le vocable de “Global Industrie”, avec l’idée de l’organiser en alternance les années paires à Paris et les années impaires à Lyon. Il rassemble ainsi le Midest, l’ex salon de l’Industrie, Smart industrie et Tolexpo.

Le dernier salon a eu lieu à Lyon en 2019, puis c’est tout. Rien depuis…

Quelles sont les contraintes sanitaires appliquées lors de ce salon ?

Ce sont les mêmes que celles appliquées pour tout lieu fermé : le pass sanitaires est obligatoire. Nous avons prévu une zone de test pour ceux qui n’en seraient pas dotés. Le masque est également obligatoire au sein du salon. La restauration sur place peut se dérouler normalement. De même la convivialité peut régner sur les stands.

Quel va être son ampleur ?

Vu les circonstances sanitaires, Global Industrie n’aura pas l’ampleur du précédent. Il occupera néanmoins près des deux tiers des Halls d’Eurexpo, soit près de 90 000 mètres carrés. Nous accueillons 1 500 exposants et nous tablons sur 35 000 visiteurs professionnels, moins que la dernière édition avec 45 000, mais ce ne serait pas si mal si nous atteignons cet objectif.

Cette dénomination de “Global Industrie” signifie-t-elle que vous voulez balayer très large..?

Effectivement, il y a même plus de domaines de représentés à Lyon qu’à la Hanovre Messe avec la présence de la machine-outil.

Nous avons défini pas moins de quinze univers différents. L’ensemble de l’écosystème industriel français est présent. La trame sera l’industrie 2.0, on évoquera beaucoup l’intelligence articificielle, la cyber-sécurité, les relocalisations, etc.

Le plan de relance industriel sera-t-il l’un des sujets centraux ?

Nous sommes en sortie de crise : le plan de relance est engagé avec une volonté de relocalisation. Or, pour ce faire, il faut que les entreprises industrielles soient financièrement accompagnées : c’est ce qu’entend faire le gouvernement.

Il y aura de nombreux colloques à commencer par le Conseil National de l’Industrie auquel participera notamment Laurent Wauquiez. C’est le principal outil de la stratégie industrielle de notre pays qui tiendra une importante réunion conclue par le 1er ministre.

Quelles retombées peut-on attendre de ce premier salon de la reprise à Eurexpo ?

Un salon est le seul média qui constitue véritablement un accélérateur de business : il permet aux industriels de rencontrer leurs clients, les fabricants, les sous-traitants.

Je ne doute pas qu’après ce que nous venons de vivre, ce salon traduise à nouveau le dynamisme et la forte envie des industriels…

Photo : Lors de l’inauguration du salon, Jean Castex, premier ministre a plaidé pour “un choc de ré-industrialisation.”

Une forte présence régionale

La Région Auvergne-Rhône-Alpes et la CCI de région Auvergne-Rhône-Alpes, représentant le réseau régional des 14 CCI, ont choisi de participer à Global Industrie via deux collectifs régionaux d’entreprises sur les espaces Smart Tech et Région & Pays.

Au total, plus de soixante PME, fleurons de notre région, sont présentes sur ces deux collectifs.

Ces deux collectifs s’étendent sur plus de 700 m2, ce qui fera d’Auvergne-Rhône-Alpes l’une des régions les plus représentées sur ce salon.