Sélectionnée parmi 500 lauréats, la Grenobloise Diabeloop, lauréate du Big Booster
Elle propose le premier pancréas artificiel français. C’est une start-up rhônalpine et plus précisément grenobloise qui a remporté la première place du Big Booster.
Lancé lors de Biovision 2015, Forum mondial des Sciences de la Vie, cette 1ère édition de Big Booster a vu sa finale se dérouler devant un ultime jury, le jeudi 14 avril 2016, au Centre de Congrès de Lyon.
Objectif : activer le développement de start-up internationales aux projets innovants sur de nouveaux marchés.
Sur les 463 candidatures reçues an printemps dernier dont 53 % émanant de l’international, une sélection de 10 start-up a pu pitcher ce jeudi pour défendre leur projet.
Ce furent finalement dans l’ordre, Diabeloop, Neolys Diagnostics et Echy qui se partageront la récompense : un chèque de 100 000 euros, destiné à leur développement.
- Diabeloop, 1ère place : Elle propose le premier pancréas artificiel français, développé à Grenoble. Celui-ci permet une insulinothérapie « en bouche fermée » avec pour conséquence une diminution des hypoglycémies nocturnes et une amélioration de la moyenne glycémique.
- Neolys Diagnostics, 2ème place : c’est à Lyon qu’elle a développé une batterie de tests permettant de mesurer, dans le cadre d’une radiothérapie, l’intensité des effets secondaires.
- Echy, 3ème place : elle a développé une technologie utilisant la fibre optique pour capter la lumière du jour et éclairer l’intérieur des bâtiments.
L’innovation sur laquelle repose Diabeloop s’appuie sur le fait d’assembler des briques technologiques existantes déjà bien éprouvées : un capteur de glycémie externe — grâce à une petite aiguille métal fixée dans un patch, une micro-pompe à insuline qui se colle sur la peau pour une délivrance en sous cutané et un terminal ressemblant à un smartphone dédié à la réception des informations.
Le cœur du dispositif est un algorithme développé par Diabeloop avec le CEA-Leti et dix CHU, ce qui permet d’intégrer toutes les données.
Pour Erik Huneker, Pdg et co-fondateur de Diabeloop, l’intérêt pour le patient diabétique et les enjeux en termes de santé publique sont nombreux: « Actuellement pour bien se traiter il faudrait chaque jour se piquer six fois le doigt et prendre trente décisions thérapeutiques !
Notre système permet de s’affranchir de ces piqûres et ne demande qu’une déclaration simple au patient, telle que « je mange » ou « je fais une activité physique » …et le pancréas artificiel s’occupe du reste !
En libérant le patient du fardeau psychologique de sa maladie il améliore le traitement de manière considérable. Les enjeux sont énormes eut égard au coût du diabète, et notamment de toutes les complications qu’il entraîne : complications rénales, oculaires, risques d’amputations, etc. » (*)
(*) Source : Medium.com