Créée en 2018 par Nicolas Julia, diplômé du Programme Grande École d’emlyon, Sorare incarne une réussite emblématique de l’entrepreneuriat français. Mélangeant passion sportive et technologies de pointe, cette start-up est devenue une référence mondiale dans le secteur du Web3. Retour sur l’ascension fulgurante d’une licorne « made in Lyon ».

Une aventure entrepreneuriale ancrée à emlyon

Nicolas Julia, cofondateur et CEO de Sorare, attribue une partie de son parcours à son passage à emlyon. « L’école m’a appris à prendre des risques et à imaginer des projets ambitieux », confie-t-il. C’est à emlyon qu’il a découvert l’importance de l’entrepreneuriat et développé son goût pour l’innovation.

Après quelques années dans le conseil en stratégie, Nicolas Julia s’est plongé dans l’univers de la blockchain, pressentant son impact révolutionnaire. Passionné de football, il a marié son amour du sport avec cette technologie pour donner naissance à Sorare, un jeu de fantasy football basé sur des cartes numériques NFT.

Sorare, un succès à l’intersection du sport et de la tech

Le principe est simple mais visionnaire : les utilisateurs achètent, échangent et collectionnent des cartes numériques de footballeurs, certifiées uniques grâce à la blockchain Ethereum. Ces cartes permettent de composer des équipes virtuelles, dont la performance dépend des résultats réels des joueurs sur le terrain.

 

Une plateforme en pleine expansion

Après le football, Sorare a élargi son horizon au baseball et se prépare à intégrer d’autres sports d’envergure mondiale. L’objectif est clair : devenir la référence mondiale du divertissement sportif. « Nous voulons que Sorare soit la plateforme où les fans se retrouvent pour vivre leur passion et interagir avec leurs équipes et joueurs préférés », explique Nicolas Julia.

La dimension communautaire est au cœur de l’expérience Sorare. Des rencontres entre joueurs sont régulièrement organisées, renforçant l’attachement des utilisateurs à la plateforme.

 

Entre innovation et enjeux réglementaires

Cependant, Sorare n’échappe pas aux débats. En France, l’Autorité Nationale des Jeux (ANJ) s’interroge sur la nature de la plateforme, hésitant entre un modèle de jeu d’argent et un produit d’investissement crypto. Nicolas Julia défend fermement son positionnement : « Sorare n’est pas un jeu d’argent. Nos cartes sont des biens numériques durables, indépendants des résultats sportifs ».

Cette tension met en lumière un enjeu plus vaste : l’encadrement juridique des technologies Web3. La France, qui aspire à devenir un leader mondial du Web3, devra trouver un équilibre entre innovation et protection des consommateurs.

Une success story lyonnaise

Avec Sorare, Nicolas Julia illustre parfaitement l’esprit entrepreneurial prôné par emlyon. Dix ans après son diplôme, il revient régulièrement sur le campus pour partager son expérience avec les nouvelles générations d’étudiants.

« Lyon restera toujours une ville spéciale pour moi », affirme-t-il. C’est ici qu’il a découvert l’entrepreneuriat, rencontré sa femme et amorcé un parcours qui l’a conduit à la tête d’une des start-ups les plus prometteuses au monde.

Sorare est bien plus qu’un succès entrepreneurial : c’est une preuve que l’innovation, portée par la passion et l’audace, peut repousser les limites des industries traditionnelles.