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La métropole de Lyon poursuit son engagement en faveur de la réindustrialisation locale. Dans cette dynamique, elle accompagne l’entreprise TECOFI, fabricant indépendant de robinetterie industrielle, dans la relocalisation de sa production sur la zone industrielle Lyon Sud-Est, à Corbas. Une opération emblématique de 15 850 m² de surface de plancher, portée à la fois par une volonté politique affirmée et par une entreprise ancrée dans le territoire depuis quatre décennies.

Le terrain, situé dans le secteur du Carreau, a été attribué à TECOFI à l’issue d’une consultation lancée en juillet 2023, dans le cadre de la stratégie métropolitaine de soutien aux activités productives. Le chantier débutera fin 2025, pour une livraison prévue au second semestre 2026.

Vers une production 100 % française

Aujourd’hui, TECOFI assemble en France des produits dont plusieurs composants sont encore fabriqués à l’étranger. Ce nouveau site de Corbas permettra à l’entreprise de réaliser l’intégralité de la production en France, renforçant ainsi sa souveraineté industrielle, sa maîtrise de la qualité, et son alignement avec les normes environnementales européennes.

À court terme, cette relocalisation permettra la création de 28 emplois, avec un objectif de 50 postes supplémentaires d’ici 2030. C’est un signal fort en faveur de l’emploi industriel local, dans une région historiquement tournée vers les métiers de la mécanique, du fluide et de l’équipement technique.

Une entreprise lyonnaise à vocation internationale

Fondée en 1985, TECOFI s’est imposée comme une référence dans la fabrication de robinetterie industrielle. L’entreprise emploie aujourd’hui 250 collaborateurs, représente plus de 20 nationalités et exporte dans 110 pays. Ses produits sont conçus pour répondre aux enjeux liés à la gestion de l’eau, dans des secteurs aussi variés que le traitement des eaux, l’énergie, l’industrie, ou encore l’agriculture.

Membre actif de la French Fab, le groupe porte haut les couleurs de l’industrie française à l’international. Son directeur général, Fabien Fayard, revendique une vision claire : faire de TECOFI un étendard de l’industrie durable et responsable, en s’appuyant sur les compétences locales et la proximité des écosystèmes industriels.

Un modèle de relocalisation exemplaire

Ce projet ne se limite pas à un simple déménagement d’usine. Il s’inscrit dans une logique de régénération foncière pensée pour répondre à la sobriété foncière imposée par les objectifs nationaux. Le futur site est implanté sur une zone industrielle existante, optimisée pour accueillir des activités productives, sans artificialiser de nouvelles surfaces.

La Métropole de Lyon accompagne cette opération avec une stratégie à long terme : faciliter l’implantation d’industries résilientes, créer des synergies locales, et structurer une offre foncière adaptée aux besoins productifs de demain. À ce jour, une trentaine de sites ont été identifiés dans le cadre de ce plan de régénération, représentant 10 à 15 ans de potentiel de développement.

Un engagement fort pour l’environnement

Le futur bâtiment de TECOFI à Corbas sera exemplaire sur le plan environnemental :

  • 150 arbres de hautes tiges seront plantés pour garantir une intégration paysagère respectueuse ;

  • Les eaux de pluie seront récupérées, réduisant l’impact sur les réseaux ;

  • Des refuges à biodiversité seront installés autour du site ;

  • Un système de panneaux solaires produira l’équivalent de la consommation électrique du bâtiment.

Ces aménagements illustrent une double ambition : produire localement, tout en respectant les exigences environnementales européennes, bien plus strictes que celles en vigueur dans certains pays concurrents. C’est aussi un levier pour réduire l’empreinte carbone des produits fabriqués et renforcer leur attractivité sur le marché.

L’industrie au cœur du projet métropolitain

La métropole de Lyon compte aujourd’hui 9 grandes zones industrielles et plus de 2 900 sites productifs. Avec 84 000 emplois directs, l’industrie représente près de 60 % de la richesse créée sur le territoire. Pour Bruno Bernard, président de la Métropole, le message est clair :

« Relocaliser, c’est aussi produire mieux, plus proprement, et de façon plus autonome. C’est un enjeu à la fois économique, social et écologique. »

Le Plan Local d’Urbanisme et de l’Habitat (PLU-H) sanctuarise 1 800 hectares d’espaces productifs, soit un quart des zones d’activités existantes. Cette vision à long terme permet de pérenniser les capacités industrielles, d’attirer de nouveaux acteurs, et de créer des emplois durables dans des filières d’avenir.

Une dynamique industrielle qui inspire d’autres acteurs

L’exemple de TECOFI pourrait faire école. De nombreux industriels de la région Auvergne-Rhône-Alpes, confrontés à la hausse des coûts logistiques, à la dépendance aux importations, ou à l’instabilité géopolitique, réévaluent aujourd’hui leurs chaînes de valeur globales. Relocaliser devient non seulement une opportunité, mais parfois une nécessité stratégique.

La proximité avec un bassin de compétences techniques, la qualité des infrastructures logistiques (autoroutes, TGV, aéroport de Lyon Saint-Exupéry), et le soutien actif des collectivités sont autant de leviers que Lyon Métropole met à disposition des entreprises désireuses de s’implanter ou de se développer localement.

Un projet porteur d’image pour la French Fab

Le futur site de TECOFI à Corbas sera la plus grande usine de fabrication de robinetterie en France, selon les mots de son directeur général. Cette usine sera également un site vitrine, incarnant les valeurs portées par la French Fab : innovation, savoir-faire local, excellence industrielle et ouverture à l’international.

Dans un monde industriel en pleine transformation, ce projet incarne une réconciliation entre performance économique et responsabilité territoriale. Une démarche qui, au-delà du cas TECOFI, illustre une mutation profonde du modèle industriel français.