Tournoi de Roland Garros : grâce à la société iséroise Serge Ferrari, les matches ne seront plus interrompus par la pluie…
Le Groupe Serge Ferrari a participé à la construction du toit rétractable du nouveau court central Philippe-Chatrier de Roland-Garros qui accueille 15 000 personnes. Il sera composé de onze ailes d’acier, revêtues de 15 000 mètres carrés d’une membrane composite souple signée Serge Ferrari. Avantage : le tournoi ne sera plus perturbé par des interruptions dues aux intempéries ou à la tombée de la nuit.
Basé à Saint-Jean-de-Soudain, dans le Nord-Isère, Serge Ferrari, créateur, fabricant et distributeur de matériaux composites souples coté en Bourse vient de s’offrir une belle vitrine.
Il vient de participer à la construction du toit rétractable du court central Philippe-Chatrier de Roland-Garros. qui accueille chaque année un des quatre tournois majeurs de tennis dans le cadre du grand chelem.
Le court Philippe-Chatrier, construit en 1928, est le court central du stade.
Objet depuis 2018 d’une importante restructuration et de travaux d’amélioration, le court accueille 15 000 spectateurs.
Bien que déjà profondément transformé, ce site vit actuellement d’autres changements majeurs : il s’équipe d’un toit rétractable, réalisé en acier et recouvert d’une toile translucide et étanche.
« Inspirés du biplan de l’aviateur Roland Garros, les éléments qui composent le toit ont été travaillés telle une aile d’avion, tant dans leur forme, leurs matériaux que dans leur structure », explique l’architecte et ingénieur concepteur de la couverture mobile. Le toit escamotable constitue une vraie prouesse technique : il doit pouvoir être déployé en cas de pluie par exemple, en quelques minutes.
Il est composé de 11 poutres d’acier, conçues et fabriquées par l’entreprise italienne Cimolai.
15 000 mètres carrés de membranes
Les poutres – d’un poids de 320 tonnes chacune – ont été livrées sur site en 7 morceaux, qui ont été assemblés dans l’allée centrale de Roland-Garros.
Elles ont été ensuite hissées sur les rails coulissants surplombant le court Philippe-Chatrier.
Une fois montées, ces 11 « ailes » ont été recouvertes de 15 000 mètres carrés de membranes souples Ferrari. Ainsi, le toit couvrira 1 hectare de surface au total, et sera déployable en moins de 15 minutes
Les 15 000 m² de membres souples composites de Ferrari recouvriront les lamelles en acier, permettant ainsi la poursuite du jeu lors des intempéries, ou bien la tenue de matchs en soirée.
L’enjeu pour les entreprises choisie pour ce marché était de taille ; le commanditaire – la Fédération Française de Tennis – souhaitait une solution en mesure de couvrir le stade en quelques minutes seulement, de faire pénétrer la lumière naturelle, mais également de garantir le maintien de performances acoustiques à toit fermé.
Performance acoustique
Grâce à une toile baptisée Alphalia Silent AW – intégrée à l’intérieur des « ailes », la performance acoustique sera en outre améliorée pendant les matchs et en cas de pluie, explique-t-on chez Ferrari. Cette couverture, de réalisation complexe a été édifiée dans des temps très courts ; les équipes de travail, guidées par Vinci Construction, entreprise générale du projet, ne se sont installées sur le site que quelques jours après la fin de l’édition 2019 du tournoi de Roland-Garros, le toit devant être prêt pour le tournoi 2020.
Ce projet vise l’obtention de la certification BREEAM1 « Tailored Criteria Development » – niveau « Very Good (Building Research Establishment Environmental Assessment Method, soit la méthode d’évaluation de la performance environnementale des bâtiments.)
Ferrari n’en est pas à son coup d’essai : la société a déjà couvert le stade olympique de Londres.
Serge Ferrari qui emploie 830 salariés et dispose de quatre site de production en Europe a réalisé l’année dernière un chiffre d’affaires de 189 millions d’euros dont… 75 % à l’export !