Trois hôtels Campanile de Lyon s’adaptent et se spécialisent dans l’accueil des touristes chinois
Une double plaque au nom de Campanile et de Jing Jiang Inn, l’un des plus grands groupes chinois d’hôtellerie est apposée depuis la semaine dernière sur la façade de trois hôtels du groupe Le Louvre à Lyon. Il s’agit là du fruit d’un partenariat avec réciprocité à la clef, visant un accueil personnalisé pour les touristes chinois, chaque année plus nombreux dans le capitale des Gones : site de réservation spécifique, brochures en mandarin, petit déjeuner chinois, chaînes TV, etc. Si cette expérience réussit, elle sera étendue et élargie.
L’Hexagone a accueilli en 2009, 550 000 touristes chinois. Sachant que la venue de touristes issus de l’Empire du Milieu connaît chaque année une croissance à deux chiffres, on estime que leur nombre atteindra le million d’ici 2015. Parmi ceux-ci, un bon nombre visite d’autres villes françaises hors Paris, à commencer par Lyon, réputée pour sa gastronomie à laquelle la population chinoise se révèle très sensible.
Ceci explique le partenariat signé entre Louvre Hotels et le groupe chinois Jin Jiang Inn Co.,Ltd. Un accord qui concerne en France, quinze hôtels Campanile et quinze hôtels Jin Jiang Inn à Shanghai, Xi’an et Beijing.
Pourquoi Jing Jiang qui compte mille établissements, dont 800 sous enseigne Jin Jiang Inn a t-il signé avec Campanile, chaîne moyenne gamme (trois étoiles) ? Parce qu’elle correspond aux mêmes standards hôteliers que les Ing Jiang inn chinois. « Leur choix s’est porté sur ce modèle qui, en hôtellerie économique développe un concept de convivialité, de service et surtout de restauration, tous les Campanile accueillant un restaurant, ce qui pour les Chinois est important », explique-ton à la direction du groupe hôtelier.
Cette alliance entre les deux marques s’est concrétisée la semaine dernière à Lyon, dans trois hôtels Campanile : à Lyon-centre, « les Berges du Rhône » ; Perrache ; et enfin, celui de Lyon Ouest Tassin.
La traduction de cette alliance s’aperçoit avant même que l’on pénétre dans l’hôtel, via la double enseigne qui y est apposée depuis la semaine dernière (photo).
Arrivant à l’accueil, le touriste chinois ne se retrouve pas en terre inconnue. Il constate immédiatement la présence de brochures et de panneaux signalétiques en mandarin, dans l’établissement.
Cet accueil personnalisé ne s’arrête pas là. Les trois Campanile proposent aussi une assistance téléphonique en mandarin, la présence de plats et produits chinois dans le buffet du petit-déjeuner (raviolis vapeurs, riz, condiments, etc.) ; ainsi que la mise à disposition de thé vert dans les chambres. Et bien évidemment, l’accès à un grand nombre de chaînes de télévision chinoises.
Cet accord a sa réciprocité au sein de l’Empire du Milieu : les hôtels Jin Jiang Inn concernés proposent de leur côté des produits français au petit déjeuner, des brochures en français et en anglais, une assistance téléphonique en français et en anglais pour leurs clients, etc….
S’il existe déjà sur Paris, avec d’autres enseignes, en général, haut de gamme, ce type de partenariat est totalement nouveau à Lyon.
Pour réserver leurs chambres les clients chinois et français partagent en outre les sites internet des deux enseignes, ainsi que l’ensemble de leurs canaux de réservation.
Certains salariés des deux groupes participent enfin à un programme d’échange de deux mois entre les deux pays.
Ce partenariat qui ne concerne pour l’heure que trois Campanile sur les onze répertoriés dans le Grand Lyon, pourrait être élargi à d’autres établissements. L’accueil pourrait être aussi accentué. Des plats chinois au déjeuner et au dîner sont envisagés. « Un premier bilan sera tiré en mai, nous verrons alors comment nous ferons évoluer ce partenariat », explique Camille Sassi de la direction de la communication de Louvre Hôtels.
L’opération, si elle ne nécessite qu’un investissement relativement restreint, peut se révéler riche de retombées en terme d’image du côté de la Chine. A moins que d’ici là, d’autres enseignes n’imitent cette démarche qui reste pour l’heure unique.