Un garagiste du 3ème arrondissement de Lyon en péril à cause d’une décision de piétonnisation de la Métropole !
Installé depuis plus de trente ans rue François Garcin dans le 3e arrondissement de Lyon, le garagiste Christian Armanet fulmine actuellement : il risque d’ici quelques semaines au pire d’être contraint de fermer son centre d’entretien automobile “Point S” dont il est franchisé depuis dix-sept ans, ou au mieux vu la baisse escomptée de son chiffre d’affaires, de licencier.
Et ce, parce que la mairie du 3e arrondissement et la Métropole de Lyon ont décidé de rendre cette rue piétonne.
Une décision qui explique-t-il, “ rend impossible le stationnement des véhicules des clients”
Le dialogue engagé avec la mairie du 3ème arrondissement a débouché sur la proposition d’alternatives “qui ne sont pas viables pour la survie de mon entreprise indépendante”.
Christian Armanet a bien proposé de payer à l’année sept places de stationnement devant son garage, une location comme pour les terrasses des cafés, d’un coût de 2 000 euros par an et par place “ce qui m’a été refusé par la mairie, celle-ci ne désirant plus aucune voiture sur cette rue pour qu’elle soit intégralement piétonne”, peste-t-il.
Or, décrit-il, “ les travaux débutent viennent juste de débuter aujourd’hui pour aménager des espaces verts sur toutes les places de stationnement.”
Christian Armanet, gérant du Point S est de ce fait, désespéré : « Nous allons peut-être être forcés de fermer nos portes pour quelques plantations dans une petite rue, sans issue !”
Deux suppressions d’emplois, dans un premier temps ?
“D’ici quelques semaines, lorsque la rue sera intégralement piétonne, nous allons certainement voir le chiffre d’affaires baisser de moitié, ce qui va m’amener très probablement à licencier dans un premier temps deux personnes : c’est complétement aberrant !”, s’emporte-t-il.
Et d’ajouter : “qui plus est, notre activité répond à un besoin réel des habitants du quartier. Les garages en ville sont de plus en plus rares et les Lyonnais seront obligés de parcourir plusieurs kilomètres pour faire entretenir leurs moyens de transport.
De son côté, la direction de l’enseigne Point S dont le siège social est basé à Lyon, regrette également la décision de la mairie et soutient son adhérent lyonnais : « Malheureusement, les commerces de proximité se font chasser des centres-villes au détriment des attentes des habitants. Ce n’est pas une démarche très écologique car elle pousse les clients à parcourir plus de kilomètres pour la réparation de leur véhicule ! »
Un recours engagé auprès du tribunal administratif
Christian Armanet a engagé un recours contre la Métropole de Lyon auprès du Tribunal administratif contre l’absence de véritable concertation.
A suivre, d’autant que vu les projets de végétalisation au sein de la Métropole, cette situation risque de ne pas être unique à l’avenir.
Est-on vraiment obligé de choisir entre la végétalisation de nos villes et l’activité économique ? Ou, avec un tantinet de concertation, ne serait-il pas possible de concilier intelligemment les deux ?