10 millions d’euros : l’investissement du Suisse Maxon pour construire ses moteurs électriques intelligents dans l’Ain
Originaire de Lucerne en Suisse, le fabricant de moteurs électriques de précision Maxon a posé la première pierre d’une usine de 4 300 M2 à Beynost dans l’Ain, avec créations d’emploi à la clef. Il accueillera la production d’un nouveau moteur électrique, mais aussi un incubateur destiné à accueillir des start-up de la mécatronique.
Le groupe familial suisse Maxon (Lucerne), leader mondial sur son marché, vient de choisir la région Auvergne Rhône-Alpes pour créer son Centre d’Innovation et de Production dédié aux systèmes mécatroniques, en l’occurrence, le mariage de l’électronique avec la mécanique, mais aussi désormais en sus, de l’intelligence artificielle.
La première pierre a été récemment posée sur la ZAC des Malettes à Beynost dans l’Ain par Daniel von Wyl, président de Maxon France et Karl-Walter Braun, propriétaire du Groupe Maxon.
Un investissement de 10 millions d’euros
Il s’agit d’un investissement de 10 millions d’euros qui va rapidement se concrétiser par une usine de 4 300 mètres carrés construite par le groupe lyonnais EM2C en partenariat avec Demathieu Bard Immobilier.
On y trouvera 1 600 m2 dédiés à la production de l’IDX un moteur avec électronique intégrée ; 900 m2 au stockage ; ainsi que 1 500 m2 de bureaux.
Cette usine sera construite sur un terrain de 12 600 m2, ce qui permettra au groupe suisse d’envisager des extensions futures.
Pourquoi ce choix de l’Ain ?
« La France est pour nous un marché stratégique », expliquent d’une même voix les dirigeants du groupe.
Avec une croissance à deux chiffres depuis deux ans et un chiffre d’affaire 2019 de 21,4 millions d’euros, l’Hexagone suit la dynamique du groupe suisse au niveau mondial sur le marché des moteurs électriques de précision.
Pour situer le niveau de compétence de ce groupe, il faut savoir que les robots martiens de la Nasa envoyés en 1994 sur la planète Mars étaient conçus par Maxon ; voire encore le pompier-robot envoyé en reconnaissance après le sinistre, au sein de Notre-Dame de Paris.
A travers notamment cette nouvelle unité d’innovation et de fabrication, l’ambition du groupe suisse sur le marché français est de doubler le chiffre d’affaires d’ici 2030.
Le plan de marche du groupe prévoit ainsi de doubler les effectifs en France et d’atteindre 100 salariés à horizon 2030 : ingénieurs mécatroniques, techniciens de production, administratifs, tels vont être les profils recherchés…
Maxon French Lab
En 2021, Maxon France ouvrira en effet au sein de son site de Beynost le « Maxon French Lab », un incubateur de compétences et de ressources dédiées à la mécatronique. Ce dernier s’inscrira dans la démarche locale du « French POC », l’incubateur mécatronique local porté par la Communauté de Commune Miribel Plateau.
« Ce projet marquera la poursuite de la démarche partenariale du Groupe Maxon avec des Universités et École d’ingénieurs, telles que l’École des Mines – ParisTech. Il permettra d’accueillir chercheurs, ingénieurs, techno-commerciaux spécialisés en systèmes mécatroniques, mais également étudiants et start-up », décrit le groupe.
Ces start-up pourront bénéficier d’un accompagnement pour leur développement quel que soit leur secteur d’activité : e-mobilité, robotique industrielle, industrie, dispositifs médicaux…
Un groupe de 3 000 salariés
Spécialiste de l’intelligence du mouvement, Maxon France est la filiale française du groupe Suisse Maxon, le leader mondial de la conception, développement et fabrication de systèmes motorisés de précision dédiés aux actionneurs aéronautiques et spatiaux, aux dispositifs médicaux, à la robotique, aux machines industrielles et aux transports autonomes et connectés.
Fondé en 1961, doté d’un chiffre d’affaires mondial de 560 millions de francs suisses dont 21, 4 millions d’euros en France en 2019, le groupe Maxon compte à ce jour 3 000 collaborateurs.
Beynost sera la neuvième usine du groupe.