Un investissement de 22 M€ : ENYO Pharma et Edelris mutualisent leur recherche dans le Bioparc de Lyon
Les laboratoires pharmaceutiques ENYO Pharma et Edelris ont investi le bâtiment Bioserra, au sein du Bioparc de Lyon 8. Le début d’une nouvelle aventure pour ces deux entreprises au sein d’un établissement flambant neuf de 7 000 m². Au total, avec trois autres entreprises que sont Erytech, AB Science et Noraker, 200 chercheurs travailleront à l’intérieur dans des laboratoires aux équipements de pointe. Un site qui se veut leader dans la recherche privée en biotechnologies sur le territoire lyonnais.
Le Bioparc et Bioserra accueillent ENYO Pharma et Elderis
Officieusement, ils occupent les locaux depuis septembre. Mais officiellement, c’est depuis lundi que ENYO Pharma et Edelris ont inauguré leurs nouveaux locaux dans le bâtiment Bioserra du Bioparc.
Près de 7000 m² de laboratoires entièrement dédiés à la recherche en biotech. Ils rejoignent ainsi d’autres entités du territoire comme Erytech, AB Science et Noraker.
« Ce superbe bâtiment va nous permettre de considérer une nouvelle étape dans notre développement », a notamment expliqué Jean-Yves Ortholand, président d’Edelris, PME spécialisée dans l’innovation et les services en recherche pharmaceutique . « Cela nous permettre de proposer des services de pointe à nos clients au Japon et aux Etats-Unis, mais aussi les plus proches », a-t-il ajouté.
Même son de cloche pour Jacky Vondersche. Depuis maintenant cinq ans, sa startup ENYO Pharma, qui utilise des virus pour concevoir de nouveaux médicaments, ne cesse de se développer. Au point d’être élue startup de l’année l’an passé en Auvergne-Rhône-Alpes. « On était un peu à l’étroit dans nos précédents locaux maintenant que nous sommes une trentaine, nous sommes très contents d’être là », s’est-il réjoui.
Bioserra et Bioparc : concentrer pour mieux mutualiser
Réunir tant d’entreprises du secteur sur un même lieu, tel était l’enjeu du Bioparc. « Le 8e arrondissement est en plein coeur du pôle hospitalier Est », a ainsi tenu à expliquer Michel Le Faou, vice-président de la Métropole de Lyon.
« Le site est aussi doté d’un data center à proximité qui travaille sur des données numériques dans le domaine médical. Cela permet une meilleure synergie », a-t-il précisé.
Les dirigeants des entreprises concernées n’ont pas caché aussi leur satisfaction de pouvoir mutualiser leurs moyens. « On est contents d’avoir Edelris à nos côtés, qui est un de nos fournisseurs en matière de chimie », s’est enthousiasmé Jacky Vondersche. ENYO Pharma développe actuellement une molécule pour lutter contre l’hépatite B et la stéatose hépatique. « C’est important de pouvoir échanger et d’avoir une émulation dans ce bioparc pour travailler efficacement », a renchéri Jean-Yves Ortholand.
Un Bioserra conçu pour les besoins des entreprises, un deuxième bientôt lancé
Particularité du bâtiment (22 millions €), l’agence immobilière Vaillance a tenu compte de ce que désiraient les entreprises. « Aujourd’hui ce que l’on découvre ici c’est un outil extrêmement performant qui a été conçu à partir du besoin des entreprises », a détaillé David Kimelfeld, président de la Métropole. « C’est à travers leur cahier des charges et leurs préoccupations que ce projet a vu le jour. C’est une façon de faire dont on doit s’inspirer en matière de développement économique », a-t-il lancé.
Le Bioparc ne devrait pas s’arrêter en si bon chemin. Aujourd’hui, 17 000 m² de surface plancher sont occupés sur le site. Prochainement un deuxième Bioserra verra le jour, ainsi qu’un autre bâtiment, pour une surface supplémenaitre de 12 000 m². A terme, le Bioparc aura coûté « plus de 100 millions d’euros » d’après Michel Le Faou.