Un nouveau centre commercial voit le jour près d’Ikea à Saint-Etienne : “Steel”, 70 000 m2
Cela faisait longtemps qu’un nouveau centre commercial n’avait pas vu le jour en Auvergne-Rhône-Alpes. Et il est probable, vu le gel annoncé (moratoire) de nouveaux projets qu’on n’en voit pas de nouveaux de sitôt. C’est la raison pour laquelle, l’ouverture de “Steel”, à Saint-Etienne, le 16 septembre constitue un événement non négligeable pour l’économie régionale. Un investissement de 200 millions d’euros.
“Steel” : drôle de nom pour un centre commercial. Outre le fait qu’il soit facile à mémoriser ce vocable d’origine anglo-saxonne illustre la couverture métallique de ce nouveau centre commercial, inauguré le 16 septembre.
Les travaux ont été lancés en septembre 2017, il y a très précisément trois ans.
A l’origine de ce projet qui vient de se concrétiser, la société Apsys, une foncière de développement active en France et en Pologne, dont le Pdg, Maurice Bansay se félicite “d’avoir réussi à transformer un site pollué et dégradé en une entrée de ville valorisante. “
A la clef, précise-t-il, “ 1 100 emplois créés ou maintenus”, sachant que certaines enseignes ont quitté d’autres sites de l’agglomération pour s’y installer de manière plus importante, comme « Maison du Monde ».
Situé à proximité d’Ikea, dans le quartier du Pont de l’âne/Monthieu, une des principales entrées de la ville, le nouveau centre commercial se déploie sur 70 000 mètres carrés dont 52 500 de surfaces de vente. Ce qui permet d’accueillir 70 boutiques et restaurants.
A comparer avec la première mouture de la superficie de “The Village”, à Villefontaine, l’avant-dernier pôle commercial en date à ouvrir ses portes (en 2018) : 22 000 mètres carrés.
Une architecture originale inspirée de l’histoire industrielle stéphanoise
Ce qui frappe d’abord avec “Steel”, c’est l’architecture signée du groupe lyonnais “Sud Architectes” qui s’inspire du paysage et de l’histoire industrielle de Saint-Etienne et épouse les lignes des collines et des “crassiers” alentours.
A l’image du jeu mécanique des métiers à tisser et de la passementerie : des rubans en aluminium se déploient en vagues composant un ensemble original.
L’autre objectif visé par ses promoteurs est d’opérer un mélange entre de grandes enseignes classiques, telles que Leroy Merlin, Boulanger, Decathlon, la Foirfouille, Maison du Monde qui y a développé un vaisseau amiral de 2 000 mètres carrés ou MaxiZoo et quelques boutiques moins connues, plus originales, notamment à travers six boutiques éphémères.
Côté restauration, l’inévitable Mc Do est présent sur le site, mais aussi Steak’nShake, les 3 Brasseurs, Fresh Burritos ou “Le Clos Deville”
Objectif fixé, comme le décrit Gaël Perdriau, maire de Saint-Etienne : “Capter 500 millions d’euros qui sont dépensés chaque année en dehors du département de la Loire, grâce à un zone de chalandise estimée à 600 000 personnes…” Pour être plus clair : diminuer l’évasion des consommateurs de l’agglomération stéphanoise vers le Rhône (Givors et son centre commercial), mais aussi vers Lyon, à 50 km seulement de Saint-Etienne.
“C’est l’image de la ville qui se joue…”
Pour le premier magistrat stéphanois, “C’est l’image de la Ville de Saint-Etienne, attractive, dynamique qui se joue à travers Steel”.
Il est vrai que les difficultés de circulation récurrentes sur l’A 47 Saint-Etienne/Givors, constituent paradoxalement un atout pour Steel, les Stéphanois pouvant être las des bouchons sur un axe dont on attend toujours la modernisation, suite à l’arrêt du projet d’A45, Lyon/Saint-Etienne.
A noter que le site est complété par un parc urbain avec des espaces outdoor doté d’une dizaine de lieux d’accueil pour le repos, la sociabilité, la pratique sportive (ping pong en libre accès, par exemple, espace trottinettes, etc.)
Reste désormais à savoir si “Steel” va vraiment réussir à freiner l’évasion commerciale des Stéphanois et des Ligériens, vers Lyon…
Lors des travaux : un investissement de 200 millions d’euros