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Un nouvel hôtel  Accor “seconde chance”, particulièrement atypique a discrétement ouvert en test à Lyon-Perrache  : Greet

C’est un hôtel hors des clous habituels du groupe Accor qui en est à l’origine qui a ouvert dans la plus totale discrétion à Lyon, en mars dernier, ce qui est bien compréhensible en ces temps de pandémie où un hôtel sur deux restait fermé : Greet. Ses maître mots : l’accueil, respect de l’environnement et l’économie circulaire. Basé dans le quartier Perrache et comptant 79 chambres, il accueille aussi un restaurant à forte tendance jazzy, “Mademoiselle Simone” et deux terrasses…

L’hôtel Kyriad qui était installé non loin de la Brasserie Georges, cours de Verdun dans le quartier Perrache à Lyon, n’est plus.

Il a été remplacé le 1er mars dernier par un établissement doté d’une enseigne toute nouvelle-elle est née en 2019- qui ne résonne pas encore familièrement : “Greet” bien qu’il appartienne au 1er groupe hôtelier français : Accor.

Pas de doute, c’est d’abord un hôtel 3 étoiles, aux chambres confortables, joliment décorées.

La nouveauté du concept porte sur l’accueil, la décoration, le mobilier, l’état d’esprit.

L’accueil d’abord n’a rien de classique. Il n’y a pas de desk où le personnel debout accueille le client. Celui-ci lorsqu’il fait irruption valise en main arrive n’arrive pas dans un lobby classique, mais dans une grande salle abondamment décorée, au fond de laquelle trône une mini-boutique.

Une fois accueilli, le client est invité à s’asseoir dans un fauteuil, à côté, tablette en main, la personne préposée à l’accueil procède à l’enregistrement de l’hôte de manière empathique et décontractée. “Nous avons voulu, à travers ce concept redonner toute sa place à ce qui fait le sel de notre métier : l’accueil”, décrit Marie Diévart.

“ D’où ce nom de Greet, “ saluer”, qui illustre toute l’importance que l’on veut donner à l’accueil”, insiste la directrice de l’établissement que l’on sent passionnée par l’expérience. D’autant, précise-t-elle que “le Greet ” de Lyon fait partie des établissements qui permettent de tester le concept. Il n’y a pour l’heure que quatre “Greet” en France. Il y en aura dix à la fin de l’année. Beaucoup plus sans doute après si ce nouveau concept accroche, ce qui semble être le cas, mais il faut pour s’en convaincre que le monde hôtelier retrouve la normalité

“Une hospitalité non standardisée”

Outre l’accueil, le concept est basée sur le respect de l’environnement, “une philosophie de vie, anti-gaspillage, avec la volonté de donner une seconde chance aux objets”, décrit la directrice.

“Avec Greet nous voulons offrir un séjour confortable, économique et respectueux de l’environnement, tout en étant plongé dans un univers unique. Greet complète le portefeuille des marques économiques d’Accor en offrant une expérience d’hospitalité non standardisée guidée par une mission de bien-être proche des gens, de l’environnement et de l’hospitalité positive…”, résume en quelques lignes la communication du groupe hôtelier.

Pour cela, Marie Diévart et son équipe d’une dizaine de salariés ont eu le temps pendant la pandémie de redonner vie à des objets qui n’ont plus d’utilité, pratiquant le recyclage d’objets à haute dose.

Une fois la porte d’entrée franchie, les visiteurs découvrent, du lobby aux chambres, un décor composé d’objets recyclés, chinés ou détournés de leur utilisation d’origine.

Marie Diévart a d’ailleurs eu le temps d’organiser des « ateliers seconde chance » avec son équipe, pendant la pandémie pour transformer l’hôtel et travailler sa décoration en amont de l’ouverture.

L’hôtel s’est progressivement métamorphosé, pièce par pièce : création de macramés à partir d’anciens poufs en corde, signature et installation de vinyles métamorphosés en patères dans les chambres, recyclage d’une ancienne armoire à pharmacie en miroir de salle de bain…

Le résultat est un savant mélange de décoration seconde chance, objets chinés localement, et créations artisanales.

De même, la volonté est de rendre chaque chambre unique, avec des éléments de décorations qui peuvent paraître surprenants et assurément variés.

Les consoles sur-mesure, pièces maîtresses, ont quant à elles été travaillées avec la complicité de Fermob, le fabricant français de mobilier et accessoires d’extérieur, basé dans l’Ain. Elles sont recouvertes de mosaïques dessinées et composées sur mesure.

De la même manière, un partenariat avec La Fabrique, une ébénisterie locale, a donné vie à des tables d’hôte en bois recyclé et retravaillé, et des objets chinés chez Emmaüs ont été disposés aux quatre coins de l’hôtel.

Un restaurant jazzy

Même concept pour les restaurant-bar de l’établissement, doté de 80 couverts, “Mademoiselle Simone”. Il pré-existait et conserve son nom reste dédié certains soirs au Jazz, en attendant d’accueillir début juin le Festival de jazz lyonnais “Cours et Jardins”.

Son nom fait bien sûr référence à Nina Simone.

En cuisine, Greet a conservé son chef, Paul Luca un Albano-grec qui du fait de ses origines a un fort goût pour le métissage culinaire.

Une assurance d’abord, dans l’esprit général de l’hôtel, “les plats sont uniquement réalisés à base de produits locaux, moins de cinquante kilomètres ; et de saison.” La convivialité se traduit par la présence de tables d’hôtes.

En cette période de réouverture on y trouve des plats comme le pavé de cabillaud aux blettes caramélisées des recettes françaises « revisitées », au travers de porc ayant bénéficié d’une cuisson lente , voire encore un “burger jazzy”. Mais on devrait revoir apparaître bientôt quelques-uns des plats signatures du chef comme l’épaule d’agneau de 7 heures farcies aux olives noires et oignons rouges.

La vaisselle du restaurant est de la même eau que le reste d’ hôtel : de nombreuses pièces ont été chinées au bric à brac Notre dame des sans-abris et sur le site de seconde main Selency, ou en provenance d’Emmaüs, précise la directrice.

Trois cents “Greet Hôtels” en perspective

Le premier Greet a ouvert à Beaune en avril 2019, suivi par Marseille Centre Saint Charles et Marseille Provence Aéroport. Puis donc désormais celui de Perrache : le Greet hôtel Lyon.

Après des débuts plutôt engageants, malgré une période compliquée, la marque a l’ambition de se développer, en planifiant l’ouverture de… 300 hôtels Greet d’ici 2030, “y compris des lieux phares comme à Paris, Bordeaux, Rennes, Nancy, Vienne et Londres”, précise-t-elle.

L’expérience lyonnaise sera donc scrutée de près par le groupe.

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Le Greet hotel Lyon Confluence par le menu

-79 chambres : 21 chambres “pure” et 58 chambres “pop”, dont 6 chambres pop double 4 personnes et 5 chambres pop lits superposés 5 personnes. Les tarifs varient selon la saison et la taille de la chambre autour d’une centaine d’euros.

-Restaurant-bar Mademoiselle Simone, avec 2 terrasses

-Une salle de fitness

-Trois salles de réunion