Une start-up lyonnaise utilise l’Intelligence Artificielle pour prédire la propagation du Covid-19 et ce n’est pas très encourageant…
« Nous avons souhaité mettre notre expertise deep tech au service de l’effort citoyen en créant un indicateur fiable de projection de la pandémie… »
C’est ce qu’assure Denis Capel, fondateur avec son frère Manuel de la start-up Parcoor, née en septembre 2019, actuellement incubée au sein d 1Kubator.
Le métier de cette start-up : l’utilisation de l’intelligence artificielle « pour développer des solutions prédictives en lien avec les séries temporelles ». Bref, pour amener des briques supplémentaires d’Intelligence Artificielle à d’autres start-up leur permettant de prédire par exemple, les prix de l’immobiier à venir dans tel quartier ou telle ville ; ou encore, prédire la fréquentation d’un restaurant en fonction des jours, etc.
Les deux frères ont dans ce cadre développé le modèle CAST (Cell Agent State Transition) qui permet de modéliser la propagation d’une épidémie et l’impact des mesures visant à la contrer.
Ils sont d’ailleurs en discussion avec le ministère de l’Intérieur pour faciliter la prise de décision des préfets au niveau d’un département, sur tel ou tel domaine.
« Une modélisation-expliquent-ils- particulièrement adaptée à l’analyse de la progression du Covid-19 ».
Ils prévoient trois scénarios possibles .
Le premier avec la mise en place de sécurités renforcées avec notamment un port du masque à 90 % (ce qui est loin d’être le cas), 70 % de « tracing », et des lieux publics trois fois plus sécurisés, notamment, permettrait d’endiguer la propagation du virus.
Avec le second et la mise en place partielle des mesures de sécurité, (port du masque à 30 %), et lieux publics deux fois plus sécurisés, « une deuxième vague de propagation aussi forte que la première est à craindre… »
Quant au troisième scénario dans lequel n’interviennent aucunes mesures de sécurité, la résultat est apocalyptique « avec une vague 6,5 fois plus forte -que la première est à attendre » !
En fonction de la situation telle qu’elle se dessine depuis le 11 mai, date du déconfinement, Denis Capel privilégie pour l’heure plutôt le scénario n° 2, celui d’une vague similaire à la première ; ce qui n’est pas très engageant, c’est le moins que l’on puisse dire !
Confirmation ou non à a fin du mois…