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En franchissant le cap symbolique du million de trajets effectués depuis fin janvier, le service Vélo’v électrique confirme son ancrage dans les usages quotidiens des Lyonnais. Ce succès illustre aussi le poids croissant des mobilités actives dans l’économie locale, et la place stratégique qu’occupe désormais l’infrastructure cyclable dans le développement urbain.

Une adoption massive du Vélo’v électrique en deux mois

Deux mois seulement après son lancement le 29 janvier 2025, la version électrique du service Vélo’v a atteint le million de trajets cumulés. Un rythme inédit pour un service public de mobilité douce, qui confirme l’appétence croissante des habitants pour des modes de déplacement accessibles, rapides et non polluants.

En mars 2025, le service a franchi un nouveau seuil avec plus d’un million de trajets réalisés en un seul mois — une première dans l’histoire de Vélo’v. Le pic journalier de fréquentation a été enregistré le 4 avril, avec 49 524 trajets en une seule journée, battant tous les records précédents.

Une dynamique portée par les investissements publics et les aménagements

Ce succès n’est pas le fruit du hasard. Il repose sur une politique publique volontariste, articulée autour d’une offre renforcée de vélos en libre-service, de la montée en gamme de l’infrastructure, et d’un urbanisme adapté. L’élargissement des pistes cyclables, notamment sur les grands axes comme la Voie Lyonnaise 1 (quai du Rhône), participe largement à l’attractivité du vélo comme solution quotidienne.

Le 8 avril, cette voie a enregistré 19 596 passages de vélos en une seule journée, un chiffre qui témoigne à la fois de l’appropriation des aménagements récents et de la montée en puissance des mobilités actives dans les flux urbains.

Un levier économique et territorial

Au-delà des chiffres d’usage, la montée en puissance du Vélo’v participe à l’émergence d’un écosystème économique local : maintenance, recharges, fabrication, logistique urbaine, plateformes numériques… Des TPE/PME locales, des prestataires spécialisés et des opérateurs régionaux se structurent autour de ce nouveau marché.

Par ailleurs, l’extension de la pratique cyclable a un impact sur d’autres filières BtoB : mobilier urbain, éclairage public, signalétique, marquage au sol, capteurs connectés… Le vélo partagé devient un vecteur transversal d’investissement public, avec des retombées concrètes pour les entreprises du territoire.

Un défi pour les entreprises : penser la mobilité autrement

L’essor du Vélo’v électrique interroge aussi les pratiques internes des entreprises de la Métropole. La généralisation de l’usage du vélo en milieu urbain pousse de nombreux employeurs à réviser leurs politiques de mobilité, qu’il s’agisse :

  • du forfait mobilité durable,

  • de l’adaptation des horaires pour les salariés cyclistes,

  • ou de la mise à disposition de stationnements sécurisés.

La massification de la pratique impose également aux acteurs du tertiaire et du commerce de repérer les opportunités foncières et logistiques induites : transformation de parkings, adaptation des livraisons du dernier kilomètre, nouvelles habitudes de consommation en centre-ville.

Des marges de croissance encore importantes

Si la fréquentation progresse fortement, la Métropole estime qu’elle n’a pas encore atteint un plafond. De nouveaux développements sont attendus en 2025 : extensions de stations, renforcement de l’offre électrique, densification dans les communes limitrophes.

L’objectif est clair : faire du vélo un pilier structurant du Plan de Mobilité 2025-2030, au même titre que les transports en commun. La logistique urbaine, les livraisons à vélo cargo, et les services partagés à destination des professionnels seront les prochaines cibles de cette stratégie intégrée.