Vénissieux : l’usine de composants diesel de Bosch remplacée par une start-up dirigée par Anne Lauvergeon
On le savait, c’était annoncé depuis mars 2015 : la société allemande Bosch va stopper, fin 2017, l’activité de son usine de composants diesel, qui compte encore une centaine de salariés sur son site de Vénissieux et dont la production se poursuivra au Brésil.
Depuis plusieurs mois, des recherches étaient menées pour offrir un futur industriel au site afin de sauvegarder une partie des emplois.
Dans ce cadre, les négociations avec BoostHeat sont sur le point d’aboutir.
Créée il y a cinq ans par deux ingénieurs belges et aujourd’hui présidée par Anne Lauvergeon (l’ex-patronne d’Areva), boostHeat a mis au point un système de chauffage thermodynamique révolutionnaire, combinant chaudière à condensation et pompe à chaleur au CO2.
Elle souhaite se doter d’une unité de production.
L’appareil permettrait de diviser par deux la consommation énergétique.
Cette jeune société basée à Nîmes dans le Gard compte 27 salariés. Elle appuie son développement sur deux partenaires de taille : GRDF depuis 2013 (chaudières pour logement individuel) et Dalkia depuis 2015 (chaudières pour immeubles de bureaux et ensembles résidentiels).
Elle devrait progressivement s’installer à Vénissieux, avec l’objectif de démarrer une fabrication en 2018.
Le « plan de sauvegarde de l’emploi » (PSE) qui sera déclenché le 1er septembre prochain concerne la totalité de l’effectif, soit une centaine de salariés.
Il proposera un reclassement dans une usine Bosch à Rodez dans l’Aveyron, des incitations aux départs volontaires et en pré-retraite qui pourraient concerner une trentaine de salariés.
Selon les syndicats de Robert Bosch France, le PSE pourrait ne concerner qu’une grosse moitié des effectifs actuels.
Les salariés licenciés bénéficieraient d’une « préférence » à l’embauche chez boostHeat, qui pourrait employer une quarantaine de personnes d’ici fin 2018, date prévue pour le début de la commercialisation de chaudières.