La startup lyonnaise VetoPhage en pointe : de la santé animale à la santé humaine ?
Créée par Mai Huong Chatain, enseignante chercheuse qui travaillait sur de nouvelles solutions afin de remplacer les antibiotiques qui sont déficients. Elle est alors devenue en un peu plus de 5 ans une des plus grands spécialistes des phages.
Les phages sont des virus prédateurs naturels qui infectent exclusivement des bactéries. Ce sont des organismes naturellement présents. Le savoir-faire de VétoPhages permet de les dénicher et de les caractériser. La startup lyonnaise est alors capable de définir la puissance des phages trouvés.
Contrairement aux antibiotiques, les phages présentent l’avantage de ne cibler que les bactéries pour lesquelles ils sont efficaces, et donc destinés. Les premiers investisseurs étant des vétérinaires Mai Huong Chantain s’est spécialisé dans le domaine de la santé animale.
La fondatrice a alors créé une des plus grandes banques de phage d’Europe. Ainsi dans les prochains mois VétoPhage va commercialiser son nouveau produit. Cet outil innovant nommé LabMastis s’appuie donc sur une technologie utilisant les phages. LabMastis a été créé dans le but de mieux prévenir et d’identifier précocement les risques de contamination par le staphylocoque doré. C’est donc pour la startup lyonnaise, le lancement de son premier produit de diagnostic dédié à la santé animale. Dans un premier temps cet outil est voué à lutter contre la mammite bovine, la pathologie la plus répandue dans les élevages laitiers.
10 fois moins d’investissement
« Nous sommes les seuls au monde à avoir réussi en si peu de temps et si peu d’investissement » explique Christophe Chatain (directeur commercial de VétoPhage).
Christophe Chatain se targue d’avoir un savoir-faire assez exceptionnel ce qui a permis à VétoPhage de parvenir à ses fins avec « 10 fois moins d’investissements que les autres sociétés ».
VétoPhage ambitionne désormais de présenter à la fois des outils de détection ainsi que des nouveaux traitements pour lutter contre les bactéries résistantes aux antibiotiques.
« Rien ne dit qu’on n’aille pas du côté de la santé humaine »
Des grands laboratoires spécialisés dans la santé humaine sont entrés en contact avec VétoPhage. Ces derniers cherchent à comprendre comment la startup lyonnaise est parvenue à de tels résultats.
« Rien ne dit qu’on n’aille pas du côté de la santé humaine, ça serait dans la logique des choses… »
Dans cet objectif de développement, VétopHage actuellement basé à l’ENS (Ecole Normale Supérieure) recherche de nouveaux locaux. La startup lyonnaise a à cœur de rester dans la région. Elle a d’ailleurs refusé plusieurs propositions de pays étrangers malgré la grande difficulté de trouver des locaux dans la région.
La startup lyonnaise souhaite continuer à grandir et annonce une nouvelle levée de fond fin 2023…